- Pages: 388 p.
- Size:155 x 245 mm
- Illustrations:1 col.
- Language(s):French
- Publication Year:2013
- € 185,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-54901-9
- Hardback
- Available
« Cette étude comble un vide et relève un défi. Elle comble un vide en ce sens qu’elle enrichit la bibliographie cassiodorienne d’une recherche aussi originale qu’importante sur la méthodologie d’une oeuvre (...). Elle relève un défi en proposant pour la première fois une analyse aussi exhaustive que possible de la terminologie rhétorico-grammaticale, héritée de l’Antiquité grecque tardive (...). En conclusion, l’une des vertus de ce remarquable ouvrage est de nous immerger, avec toute la technicité, dans la méthode de travail que Cassiodore et ses condisciples du Vivarium ont su mettre en oeuvre (...). » (J. Borel, dans Revue philosophique de Louvain, 113, 2015, p. 344-345)
"(...) man ist dankbar für das, was hier erstmals zusammengestellt wurde." (Rainer Jakobi, in Mittellateinisches Jahrbuch, 50, 3, 2015, p. 493-497)
« À l’issue de la lecture de cet ouvrage remarquable de rigueur et d’érudition, les spécialistes d’exégèse, de grammaire antique, de littérature médiévale et même tout simplement de littérature antique n’ignoreront plus rien de ce que sont les figures de l’allopathia, de l’anthypophora, de l’asymbama, de la catatyposis, ou encore de la protheseos parallage pour ne rien dire de toutes les autres. Tous les médiolatinistes en tout cas devraient se pencher sur ce livre, car ensuite ils ne liront plus leurs textes de la même manière. » (Jean Meyers, dans le Moyen Âge, 3-4, 2015, p. 749)
« (…) ce livre, (…) éclaire avec science et clarté des textes souvent peu étudiés de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge. » (Jacques Elfassi, dans Revue d’études augustiniennes et patristiques, 61, 2015, p. 187)
Chargée de Recherches au CNRS, Anne Grondeux consacre ses recherches à l' histoire de la lexicographie (Liber glossarum), des théories grammaticales et de leur enseignement.
L’étude des figures employées par Cassiodore dans son Expositio psalmorum et de leur postérité répond à plusieurs questions, celle de la constitution, au VIe siècle, d’une terminologie savante qui puise à des sources grecques, celle de la transmission d’une branche du savoir antique au Moyen Âge, celle enfin du rôle des figures dans l’exégèse. De même que les arts libéraux se voulaient alors au service de l’exégèse, l’histoire de ces disciplines peut en effet aujourd’hui servir à celle de l’exégèse. De Cassiodore à Lanfranc, Manegold, Anselme de Laon, Bruno le Chartreux et Pierre Lombard, l’étude de figures utilisées pour commenter l’Écriture fait apparaître les liens entre certains commentaires mediévaux, car le recours à un vocabulaire spécialisé trahit des filiations, et jette un éclairage nouveau sur certains problèmes d’attribution. Elle met aussi en lumière les sources autres qu’exégètiques auxquelles certains maîtres ont eu recours, en liaison avec les commentaires de poètes antiques enseignés dans les écoles et la grammaire de Priscien. Elle révèle une double dynamique de remploi sélectif de la terminologie antique et de renouvellement original, ainsi qu’un va-et-vient entre arts libéraux vers l’exégèse, puisque cette terminologie se trouve partiellement récupérée par les grammaires à partir du XIIe siècle.