
Bibliothèque Nationale de France. Hébreu 704 à 733, Manuscrits de théologie
P. Bobichon
- Pages: 366 p.
- Size:210 x 297 mm
- Illustrations:126 b/w
- Language(s):French, Hebrew
- Publication Year:2016
- € 110,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-54547-9
- Paperback
- Available
1. Much greater use is made of manuscripts today; frequently, though, they are consulted through machine-based reproductions, even if we work with a paper printout.
2. The establishment of a formal discipline of medieval Hebrew palaeography allows us to provide good physical descriptions of manuscripts and to propose highly probable dates and origins for them.
5. The study of Hebrew-letter texts and their publication in the Middle Ages has shown that most texts derive from multiple originals rather than a single exemplar.
4. The study of dated manuscripts has revealed that Hebrew manuscripts are strongly marked by the specific circumstances in which they were copied, often for the scribe's personal use.
5. Consequently, much greater importance is attributed to medieval Hebrew manuscripts as historical objects, which are unique from every perspective, with their own individual physical and textual characteristics: codicology, palaeography, binding, notes by their owners (in Hebrew or other characters), censors' markings, and book plates and stamps are recognized as witnesses of this specific history. Today we must explicitly inform readers of their existence and details.
6. We no longer believe that historical science is totally neutral. Of course all of the details must be described with the utmost precision; nevertheless, the bond of understanding and intimacy that the cataloguer, a human being reaching out to other human beings (those who left a trace of their hands and ideas in the manuscripts) is a personal encounter, of the sort from which readers of a catalogue can derive maximum profit.
Les manuscrits décrits dans ce volume présentent des textes de genres divers qui furent composés, copiés et étudiés en Espagne, en Afrique du Nord, en Provence, en Italie, en Ashkenaz, en Orient et dans l’empire byzantin, entre le XIIIe et le XVIe siècle.
Ici encore, certains de ces manuscrits sont de précieux témoins de l’étude et de la circulation des textes philosophiques médiévaux. Dans le prolongement du volume I de la collection, les cinq premiers (Hébreu 704 à 708) portent des commentaires sur le Guide des égarés ou d’autres écrits relatifs à Maïmonide. On relève également, dans le même domaine, cinq exemplaires des Guerres du Seigneur de Gersonide (Hébreu 721 à 725).
D’autres œuvres, mêlant kabbale et philosophie, sont inédites et encore trop peu connues : la Pierre de Saphir, d’Elnathan Qalqish (Hébreu 727 et 728) ; la Perfection de la beauté, de Samuel Ṣarsa (Hébreu 729 à 732) ; les Demeures de Jacob, de Jacob ben Salomon Ṣarfati (Hébreu 733), livre en partie autobiographique et copie autographe qui renvoient à la Provence du XIVe siècle.
Plusieurs volumes sont consacrés à la morale et à l’explication des commandements. Parmi eux, figurent deux copies d’un ouvrage du kabbaliste Yosef Giqatilia (Hébreu 713 et 714) et quatre des Degrés des vertus de Yeḥiel ben Yequtiel ‘Anav (715 à 718), livre qui connut un grand succès en Italie.
Deux manuscrits renvoient à l’aire ashkénaze (Hébreu 709 et 712). Le second porte des textes polémiques du XIIIe siècle : celui de la « Dispute de Paris » (1240-42), la version la plus ancienne du Sefer Yosef ha-Meqane et un florilège polémique de citations latines en caractères hébreux (édité par l’auteur de ce volume) illustrant des aspects inconnus de la controverse judéo-chrétienne.
L’étude introductive démontre, sur la base du matériau analysé, l’intérêt de cette entreprise de description des manuscrits hébreux menée selon des principes novateurs pour l’histoire sociale, religieuse et intellectuelle du judaïsme médiéval.