Laïcités-démocraties. Des relations ambiguës
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Book Series
Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, Sciences Religieuses, vol. 130
Sylvain Lévi (1863-1935). Études indiennes, histoire sociale
Actes du colloque tenu à Paris les 8-10 octobre 2003
L. Bansat-Boudon, R. Lardinois (eds)
- Pages: 536 p.
- Size:155 x 240 mm
- Illustrations:9 b/w
- Language(s):French, English
- Publication Year:2007
- € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-52447-4
- Paperback
- Available
- € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-54591-2
- E-book
- Available
Summary
Un colloque international consacré à Sylvain
Lévi s’est tenu à Paris, du 8 au 10 octobre
2003, sous l’égide de l’École Pratique
des Hautes Études et de la Maison des Sciences de
l’Homme. Le présent volume en constitue les Actes.
Directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études (de 1886 à 1935, à la IVe et à la Ve section), et professeur de langue et littérature sanscrites au Collège de France de 1894 à 1935, Sylvain Lévi (1863-1935) fut une haute figure de l’indianisme français, à une époque où la philologie sanscrite en était la discipline reine. Multipliant apprentissages et domaines de recherche afin d’appréhender de toutes parts la pensée indienne, il construisit une œuvre considérable, au rayonnement international. De même fut-il bâtisseur institutionnel, posant aussi bien les fondements de l’enseignement indianiste français que ceux de l’Institut de civilisation indienne, créé en 1927. Parallèlement, dans les années 1880, Sylvain Lévi rejoignit l’Alliance israélite universelle. Élu à sa présidence en 1920, il assuma cette fonction jusqu’à sa mort, en octobre 1935.
Le nom de Sylvain Lévi est connu. Paradoxalement, pourtant, l’homme et l’œuvre sont aujourd’hui frappés d’un relatif oubli. Pour tenter d’y remédier, il était nécessaire d’adopter le double point de vue des études indiennes et de l’histoire sociale, tant il est vrai qu’en Sylvain Lévi se conjoignent exemplairement le savant adonné à sa recherche et l’intellectuel engagé, l’un et l’autre animés du même idéal d’humanisme et d’aspiration à l’universel.
Ainsi a-t-on relu l’œuvre indianiste et orientaliste de Sylvain Lévi, en s’efforçant d’en saisir la diversité (théâtre, littérature, études védiques, histoire des religions, bouddhisme, philologie, philosophie, histoire), et pris la mesure de son rayonnement international (Russie, Inde, Japon). On a également examiné la place qu’il occupa dans le monde intellectuel de la fin du xixe siècle et du début du xxe. Deux thèmes ont organisé cette réflexion : les approches disciplinaires de l’orientalisme dans l’espace francophone à l’époque de Sylvain Lévi (philologie, histoire, anthropologie, sociologie); Sylvain Lévi et les milieux juifs en France, de l’Affaire Dreyfus à la Seconde Guerre mondiale.
Au terme de l’enquête, on se prend à penser qu’elle pourrait être l’effet différé de l’énergie militante que Sylvain Lévi a continûment insufflée dans ses travaux et dans sa vie. Comme on voit la roue du potier tournoyer quelque temps encore, après que la main a cessé d’en soutenir le mouvement.
Sanskritiste, Lyne Bansat-Boudon est directeur d’études à la section des sciences religieuses de l'École Pratique des Hautes Études, où elle est titulaire de la chaire « Religions de l’Inde. Rites et systèmes de représentation dans les textes de l’Inde classique ». Membre de l’Institut universitaire de France, responsable de l’équipe de recherche « Le monde indien », elle consacre l’essentiel de ses travaux au théâtre et à la pensée esthétique, d’une part, au Çivaïsme du Cachemire, d’autre part. Théâtre de l’Inde ancienne, l’anthologie qu’elle a dirigée dans la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 2006), est son dernier ouvrage paru.
Roland Lardinois, sociologue au Centre National de la Recherche Scientifique, membre du Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud de l’École des Hautes études en Sciences Sociales, travaille sur l’histoire des savoirs sur l’Inde moderne (xixe-xxe siècle). Il a publié notamment, en collaboration avec G. Bongard-Levin et A. Vigasin, Correspondances orientalistes entre Paris et Saint-Pétersbourg (1887-1935), Académie des inscriptions et belles-lettres, 2002.
Directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études (de 1886 à 1935, à la IVe et à la Ve section), et professeur de langue et littérature sanscrites au Collège de France de 1894 à 1935, Sylvain Lévi (1863-1935) fut une haute figure de l’indianisme français, à une époque où la philologie sanscrite en était la discipline reine. Multipliant apprentissages et domaines de recherche afin d’appréhender de toutes parts la pensée indienne, il construisit une œuvre considérable, au rayonnement international. De même fut-il bâtisseur institutionnel, posant aussi bien les fondements de l’enseignement indianiste français que ceux de l’Institut de civilisation indienne, créé en 1927. Parallèlement, dans les années 1880, Sylvain Lévi rejoignit l’Alliance israélite universelle. Élu à sa présidence en 1920, il assuma cette fonction jusqu’à sa mort, en octobre 1935.
Le nom de Sylvain Lévi est connu. Paradoxalement, pourtant, l’homme et l’œuvre sont aujourd’hui frappés d’un relatif oubli. Pour tenter d’y remédier, il était nécessaire d’adopter le double point de vue des études indiennes et de l’histoire sociale, tant il est vrai qu’en Sylvain Lévi se conjoignent exemplairement le savant adonné à sa recherche et l’intellectuel engagé, l’un et l’autre animés du même idéal d’humanisme et d’aspiration à l’universel.
Ainsi a-t-on relu l’œuvre indianiste et orientaliste de Sylvain Lévi, en s’efforçant d’en saisir la diversité (théâtre, littérature, études védiques, histoire des religions, bouddhisme, philologie, philosophie, histoire), et pris la mesure de son rayonnement international (Russie, Inde, Japon). On a également examiné la place qu’il occupa dans le monde intellectuel de la fin du xixe siècle et du début du xxe. Deux thèmes ont organisé cette réflexion : les approches disciplinaires de l’orientalisme dans l’espace francophone à l’époque de Sylvain Lévi (philologie, histoire, anthropologie, sociologie); Sylvain Lévi et les milieux juifs en France, de l’Affaire Dreyfus à la Seconde Guerre mondiale.
Au terme de l’enquête, on se prend à penser qu’elle pourrait être l’effet différé de l’énergie militante que Sylvain Lévi a continûment insufflée dans ses travaux et dans sa vie. Comme on voit la roue du potier tournoyer quelque temps encore, après que la main a cessé d’en soutenir le mouvement.
Sanskritiste, Lyne Bansat-Boudon est directeur d’études à la section des sciences religieuses de l'École Pratique des Hautes Études, où elle est titulaire de la chaire « Religions de l’Inde. Rites et systèmes de représentation dans les textes de l’Inde classique ». Membre de l’Institut universitaire de France, responsable de l’équipe de recherche « Le monde indien », elle consacre l’essentiel de ses travaux au théâtre et à la pensée esthétique, d’une part, au Çivaïsme du Cachemire, d’autre part. Théâtre de l’Inde ancienne, l’anthologie qu’elle a dirigée dans la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 2006), est son dernier ouvrage paru.
Roland Lardinois, sociologue au Centre National de la Recherche Scientifique, membre du Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud de l’École des Hautes études en Sciences Sociales, travaille sur l’histoire des savoirs sur l’Inde moderne (xixe-xxe siècle). Il a publié notamment, en collaboration avec G. Bongard-Levin et A. Vigasin, Correspondances orientalistes entre Paris et Saint-Pétersbourg (1887-1935), Académie des inscriptions et belles-lettres, 2002.