
Nicephorus Blemmydes
Autobiographia (sive curriculum vitae) necnon epistula universalior
J.A. Munitiz (ed)
- Pages: 156 p.
- Size:155 x 245 mm
- Language(s):Greek
- Publication Year:1984
- € 75,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-40131-7
- Hardback
- Available
The Greek Series of the Corpus Christianorum is meant to replace Jacques-Paul Migne's Patrologia Graeca (161 volumes, Paris, 1857-1866). The PG will of course continue to be of use to generations of scholars and still represents a summa of almost five centuries of research on the Greek Christian literature. It is clear, however, that this compilation does not fulfil any longer the requirements of today's scholarship. Anyone who intends to thoroughly study the thought of any ancient or medieval author must nowadays base their research on a scholarly edition. The Corpus Christianorum, Series Graeca been set up with the aim of filling PG's gaps and replacing its insufficient editions.
Ce volume, qui contient principalement les deux biographies successives (rédigées en mai 1264 et avril 1265) de Nicéphore Blemmyde (1197-1272 environ) est d'un intérêt historique remarquable. Disons tout de suite qu'il nous plonge dans l'Empire de Nicée, durant l'occupation latine de Constantinople, car c'est dans ce cadre que se passe la plus grande partie de la vie de Blemmyde. Ce qui apparaît d'abord, c'est évidemment la personnalité extrêmement forte de l'auteur, un ecclésiastique de grande stature: bon dialecticien, bon dogmaticien, extrêmement cultivé, d'une rigueur morale inflexible et d'un providentialisme inconfusible. Mais par delà ce personnage, nous entrevoyons l'arrière-fond sur lequel il se meut: les empereurs et patriarches successifs et leur personnalité, les intrigues et les rivalités existant entre les civils et le pouvoir ecclésiastique, le morcellement de l'Empire, nous assistons à des disputes scholastiques entre Grecs, à d'autres, théologiques, entre Grecs et Latins (sur la question du "filioque") ; entre Grecs et Arméniens monophysites ; nous voyons à l'oeuvre des fonctionnaires souvent sans scrupules, des ecclésiastiques corrompus, des paysans assez primitifs. Blemmyde nous parle de son pèlerinage en Terre Sainte, d'une équipée à l'Athos et dans les Balkans pour trouver des textes dont il connaissait l'existence mais qu'il n'avait jamais pu lire ; bref, de quantité de manières, il nous introduit à un 13e siècle byzantin à la fois déconcertant et plein de l'humanité éternelle.
En appendice, le P. J. Munitiz publie également une lettre que Blemmyde envoya à de nombreux destinataires, en guise d'apologie, après avoir chassé de son monastère la maîtresse de l'empereur, qui aurait voulu y assister à la Sainte Liturgie.