Chanter par le Si en France au XVIIe siècle
Pionniers et prémisses du solfège moderne
Grégory Rauber
- Pages: approx. 411 p.
- Size:178 x 254 mm
- Illustrations:59 b/w, 28 col., 23 tables b/w.
- Language(s):French
- Publication Year:2025
- € 95,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-61288-1
- Paperback
- Forthcoming (Jan/25)
- € 95,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-61289-8
- E-book
- Forthcoming
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Ut ré mi fa sol la - SI : chanter la musique avec six ou sept syllabes, voilà une question qui anime les communautés scientifiques et musicales du XVIIe siècle français, pont entre solmisation ancienne et prémisses du solfège moderne.
Grégory Rauber est docteur en musicologie (Université de Lausanne, 2023). Son parcours l’a conduit de la pratique de l'orgue à celle du chant, ainsi qu’aux plaisirs de la médiation culturelle et de l’enseignement (Université de Genève, Haute École de Musique de Lausanne, École Polytechnique Fédérale de Lausanne). Ses recherches doctorales sur les mutations de la solmisation en France au XVIIe siècle font l’objet du présent ouvrage.
En 1666, la « Methode facile pour apprendre à chanter la musique » (Paris, Ballard), est le premier ouvrage imprimé en France à recommander l'utilisation du Si. Cette septième syllabe de solmisation permet de s’affranchir du solfège ancien, des hexacordes et des muances. La gamme du Si, ou gamme française, s'impose comme une nouvelle norme, parallèlement à une actualisation du discours sur les échelles musicales, prélude à l’énonciation des principes de la tonalité.
Pourtant, depuis la fin du XVIe siècle, des solmisations heptacordales essaiment ailleurs, de l’Italie au Danemark. La France semble à rebours du reste de l’Europe : elle tarde à réagir à ce nouveau modèle et s’avère finalement être le seul pays où le Si est intégré durablement. Quel fut le cheminement de ces idées et pratiques ? Que disent-elles des représentations de l’espace sonore qui coexistent et s’anamorphosent au XVIIe siècle, isthme entre Humanisme et Lumières ? Ces questions serpentent dans la littérature depuis que Brossard, Montéclair ou Rousseau s’en sont emparés.
L’étude de sources essentiellement manuscrites permet aujourd’hui de préciser les jalons de cette histoire en France, de mettre en lumière des pionniers autant que des détracteurs du Si. Leurs témoignages sont issus de l'entourage scientifique de Mersenne, des sphères huguenotes et mauristes, des chapelles musicales parisiennes et finalement des méthodes destinées aux amateurs. C’est en questionnant ces pionniers, leurs écrits et les contextes dans lesquels ils ont évolué que ce pan de l’histoire du solfège est ici mis en perspective et, d’une certaine manière, humanisé.
Lexique
Introduction
Prologue
Première partie (1600-1650) : Le Si dans l’entourage de Marin Mersenne
Chapitre I. Marin Mersenne et ses traités (1623-1647)
Chapitre II. Jean Le Maire sous la plume de l’Europe savante
Chapitre III. Gilles Granjean, maître d’écriture et de musique à Sens
Chapitre IV. Christophe De Villiers : l’heptacorde comme fondement de la musique
Deuxième partie (1650-1670) : Les pionniers de l’enseignement par le Si
Chapitre V. Les préfaces du Psautier de Genève
Chapitre VI. Dom Jacques Le Clerc et la congrégation de Saint-Maur
Chapitre VII. Les maîtres de chapelle parisiens
Chapitre VIII. La Methode facile pour apprendre à chanter la musique (1666)
Conclusion
Annexes
Bibliographie
Index nominum