- Pages: approx. 400 p.
- Size:216 x 280 mm
- Illustrations:30 b/w, 160 col., 2 tables b/w.
- Language(s):French
- Publication Year:2024
- € 175,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-61011-5
- Hardback
- Forthcoming (Aug/24)
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En appréhendant l’ornement comme une composante inhérente de la culture matérielle et visuelle, cet ouvrage lève le voile sur l’origine d’un motif omniprésent dans l’histoire de l’art de nos sociétés occidentales : la tête végétalisée
Stéphanie Derwael (PhD Sorbonne Université et ULiège, 2016) est chargée de recherches au F.R.S.-FNRS, maîtresse de conférences à l’Université de Liège et chercheuse associée de l’IFEA-Istanbul. Historienne de l’art de l’Antiquité romaine, elle s’est spécialisée dans l’étude de la symbolique ornementale, en particulier de l’iconographie hybride et végétale, et dans l’analyse de la transmission des répertoires décoratifs et des échanges interculturels en Méditerranée antique. Elle dirige la base de données Diphuès, iconothèque de l’hybride humano-végétal.
Dans la multitude de formes nées de la confrontation à la nature, les êtres hybrides mi-humains mi-végétaux, images d’une nature prodigue mais subversive, matérialisent croyances, peurs et aspirations. Parmi eux, il est une curiosité qui traversa les âges et les frontières, survécut aux manipulations les plus diverses et conserva toute la puissance des règnes qui la composent : la « tête végétalisée ». Victime de la dévalorisation moderne de l’ornement, elle fait pour la première fois l’objet d’une étude globale et pluridisciplinaire permettant de retracer son origine et de déterminer les conditions de sa diffusion, dans l’ensemble de l’Empire romain, de sa naissance à son assimilation par le monde chrétien. Entre traditions et innovations, la tête végétalisée du monde romain développa des spécificités iconographiques pérennes lui conférant une signification inhérente à toute forme d’hybridité végétale, tout en permettant à différentes visions du monde de s’exprimer en elle sans se dissoudre. Elle constitue de ce fait un témoin privilégié de la culture visuelle des Romains.
Remerciements
Préface de Gilles Sauron
Sommaire
Introduction
1. État de l’art
2. Restituer le regard des Romains
3. Cadre et structure de la recherche
Chapitre I : Création
L’époque tardo-républicaine et proto-impériale, un laboratoire d’innovations
Chapitre II : Diversification
L’analyse formelle d’un vaste corpus
Chapitre III : Signification
Interpréter les normes et les écarts
1. L’interdépendance de l’humain et du végétal dans la pensée romaine
2. Tête ou masque ? Valeurs de la réduction formelle
3. L’individualisation de la tête : la végétalisation comme épithète iconographique
4. Le milieu conditionne le regard. Contextualisation des documents
Chapitre IV : Diffusion
La biographie culturelle de la tête végétalisée
1. Le monde italique
2. L’Afrique du Nord
3. La péninsule ibérique
4. Les provinces nord-occidentales
5. La région alpino-carpatique
6. La Méditerranée orientale
Conclusion