Book Series Medieval and Early Modern Political Theology, vol. 3

Imperium et sacerdotium

Droit et Pouvoir sous l’Empereur Manuel Ier Comnène (1143-1180)

Evangelos Stavropoulos

  • Pages: 264 p.
  • Size:156 x 234 mm
  • Language(s):French
  • Publication Year:2021

  • € 75,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-59415-6
  • Paperback
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  • € 75,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-59442-2
  • E-book
  • Available


L’étude montre comment le régime politique de l’empire byzantine du XIIème siècle plonge ses racines dans le système politico – juridique qui s’est mis en place à Rome au IIIe siècle. 

BIO

Evangelos Stavropoulos est docteur en Sciences juridiques de l’université de Paris Sud – Jean Monnet. Ses travaux portent sur l’histoire du Droit et des Institutions de l’empire romaine, avec un accent particulier sur Byzance, observée du point de vue de la culture constitutionnelle classique et archaïque.

Summary

«Manuel en Christ le Dieu fidèle basileus le porphyrogénète, empereur des romains, très pieux, vénérable à jamais, auguste.»
Le règne de l’empereur Manuel Ier (1143-1180) est analysé à partir du principe de la pietas, terme à portée morale, canonique et juridique qui concerne la capacité du Basileus de légiférer de façon juste, au profit des intérêts de l’État. L’œuvre législative de Manuel Ier, que les juristes byzantins de l’époque considéraient comme une interprétation moderne de dispositions fondamentales du droit romain, eut comme objectif principal de renforcer l’image sacerdotale du Basileus qui avait été sécularisée durant la crise politique du XIe siècle. L’attachement de Manuel Ier aux lois civiles et à leur strict respect était lié à sa conception de la supériorité de l’État et du droit byzantin, expression de la volonté divine. L’insertion du droit canonique au droit public traduisait la nécessité de dépasser le dualisme étatique. L’intégration de l’Église dans ce programme valorisait ses responsabilités spirituelles vis-à-vis d’un Empereur qui concevait la gouvernance comme une responsabilité spirituelle. Besoins d’un État moderne et besoins spirituels de la société se conjuguent dans ce système harmonieux, spécifique à l’empire byzantin du XIIe siècle.