Quand les auteurs étaient des nains
Stratégies auctoriales des traducteurs français de la fin du Moyen Âge
Olivier Delsaux, Tania Van Hemelryck (eds)
- Pages: 356 p.
- Size:156 x 234 mm
- Illustrations:12 b/w, 5 tables b/w.
- Language(s):French
- Publication Year:2019
- € 70,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-58338-9
- Paperback
- Available
- € 70,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-58339-6
- E-book
- Available
Les stratégies auctoriales des premiers traducteurs français
Olivier Delsaux est professeur invité à l'Université Saint-Louis de Bruxelles (« Centre Prospéro ») et à l'Université de Louvain (« Groupe de recherche sur le moyen français »). Tania Van Hemelryck est maitre de recherche au Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS et Professeure à l'Université de Louvain (« Groupe de recherche sur le moyen français »). Leurs recherches portent sur la littérature française de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance, envisagées dans la matérialité de sa production, de sa diffusion et de sa circulation.
Depuis quelques dizaines d’années, l’avènement de l’individualité de l’auteur médiéval à la fin du Moyen Âge et l’émergence de stratégies auctoriales destinées à construire et à afficher une figure d’auteur dans l’espace du texte et du manuscrit ont (re)fait l’objet d’une attention soutenue de la critique. Étonnamment, alors que ce processus coïncide avec l’essor des traductions savantes d’autorités latines, la critique n’a guère considéré à sa juste valeur les stratégies auctoriales des traducteurs français des XIVe et XVe siècles, jugés comme un « corps » et corpus à la frontière du champ littéraire et de ses enjeux. Pourtant, les études sur les traductions modernes et pré-modernes ont depuis longtemps entrepris un travail historiographique destiné à revaloriser la figure du traducteur comme une figure auctoriale au sens plein et à part entière du champ littéraire. Dans cette démarche de revalorisation, le corpus médiéval a été négligé.
Les contributions réunies ici visent à étudier la figure d’auteur des traducteurs français des XIVe et XVe siècles et sa mise en œuvre textuelle et matérielle afin de déterminer les continuités et les ruptures entre leurs stratégies auctoriales et celles des autres auteurs du même champ littéraire.
Tania Van Hemelryck, Avant-propos
Olivier Delsaux, Quand les auteurs étaient des nains. L’auctorialité des traducteurs à l’aube de la Modernité
Claudio Galderisi, Les traducteurs et l’invention de la prose savante entre xive et xve siècle
Vladimir Agrigoroaei, Le portrait du traducteur en poupée russe Guyart des Moulins, Pierre le Mangeur et Saint Jérôme dans les enluminures du manuscrit BnF, fr. 155
Michèle Goyens, « Por la quel chose je di » : Jean d’Antioche et Évrart de Conty, deux autorités à traduire, deux approches différentes ?
Marie-Hélène Tesnière, Pierre Bersuire, traducteur des Décades de Tite-Live : Nouvelles perspectives
Anne Dubois, La création des cycles iconographiques : une face cachée de la mise en œuvre des manuscrits
Géraldine Veysseyre, « Translater » Bonaventure : la figure auctoriale des traducteurs français des Meditationes vitae Christi
Anne Schoysman, Hiéron ou De la Tyrannie traduit par Charles Soillot pour Charles le Téméraire
Elina Suomela-Härmä, Jean Lodé, traducteur de Plutarque et de Maffeo Vegio
Maria Colombo Timelli, Translateur, traducteur, auteur : quelle terminologie pour quelle(s) identité(s) dans les prologues des mises en prose ?
Aline Smeesters, Traductions humanistes du grec classique au latin classique : le cas de l’officine d’Oporinus (Bâle, 1542-1568)
Jean Balsamo, Montaigne, les traducteurs de l’italien et les stratégies auctoriales dans la seconde moitié du xvie siècle
Index des noms
Index des titres
Table des matières