Book Series Haut Moyen Âge, vol. 35

Donner sens au nom de personne dans le royaume anglo-saxon (Xe-XIe siècles)

Essai d'histoire sociale

Arnaud Lestremau

  • Pages: 346 p.
  • Size:156 x 234 mm
  • Illustrations:71 b/w, 1 col., 16 tables b/w.
  • Language(s):French
  • Publication Year:2018

  • € 90,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-57933-7
  • Paperback
  • Available


Une étude sur la pluralité des identités attachées aux noms de personnes à la fin de la période anglo-saxonne

Review(s)

«  Ce travail, éblouissant, ouvre la voie à cette réflexion comparative (voire Structuraliste). » (Pascal CHAREILLE, dans Cahiers de civilisations médiévales, 254, 2021, p. 174)

BIO

Arnaud Lestremau, ancien élève de l'ENS-Lyon, agrégé d'histoire et docteur en histoire médiévale, est spécialiste des derniers siècles de l'histoire anglo-saxonne. Au cours de ses recherches, il a utilisé la plupart des sources de la période (des chartes et des monnaies aux hagiographies et aux homélies, en passant par les textes de loi). Son intérêt porte sur les questions d'identité, que ce soit au sein de la famille, du groupe social ou de l'ethnie.

Summary

Dans la société contemporaine, les discours prenant appui sur les noms de personnes sont omniprésents. Bien souvent, ils font du nom une clé de lecture pour classer l'individu dans un groupe ethnolinguistique, mais aussi dans un groupe religieux ou même dans une classe sociale. Notre système onomastique est néanmoins polysémique, puisque notre nom de famille nous attache aussi à notre parenté et que les effets de mode déterminent assez nettement le choix de nos prénoms.

Au haut Moyen Âge, à une époque où les gens ne portaient qu'un seul nom, une telle polysémie était-elle possible ? C'est le problème qu'entend résoudre cet ouvrage, en s'intéressant aux multiples identités auxquelles les anthroponymes peuvent rattacher les individus qui composent le royaume anglo-saxon, entre son unification au milieu du Xe siècle et la conquête normande en 1066.

À rebours d'une tradition anglo-saxonne qui tendait à réduire l'attention des linguistes, généralement pour comprendre l'impact du phénomène viking, l'auteur s'attache à écrire l'histoire sociale du royaume insulaire, en empruntant aux méthodes de l'anthropologie, de l'histoire quantitative et de l'histoire des représentations. En s'appuyant sur une documentation extrêmement variée et presque exhaustive, il montre l'ambiguïté des noms et la fluidité des usages sociaux, à mi-chemin entre enjeux individuels et structurations des groupes auxquels les habitants de l'Angleterre médiévale appartenaient.

TABLE OF CONTENTS

Introduction

Chapitre 1. Le nom, substrat essentiel de l’identité

Chapitre 2. Nom et individuation

Chapitre 3. Nom et intégration sociale

Chapitre 4. Nomen, famille et pouvoir

Chapitre 5. Popularité des noms et structuration du corps social

Chapitre 6. Þeodisc Naman.  Nom et appartenance ethnique

Conclusion Générale

Bibliographie

Stemma des principaux groupes familiaux

Index