Book Series Études Renaissantes, vol. 18

Fra Angelico

Liturgie et mémoire

Cyril Gerbron

  • Pages: 400 p.
  • Size:210 x 270 mm
  • Illustrations:49 b/w, 86 col.
  • Language(s):French
  • Publication Year:2016

  • € 90,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-56769-3
  • Paperback
  • Available


Review(s)

« Cet ouvrage de 400 p., très richement illustré (135 fig. et 5 schémas), accompagné d’une bibliographie abondante, composée aussi bien de nombreuses sources primaires que de publications récentes, est le fruit d’un remaniement de la thèse de doctorat de l’auteur, soutenue en 2012 (…) L’approche anthropologique adoptée par l’auteur éclaire de manière aussi bien innovante que pertinente les fonctions et les usages des images à la fois vis-à-vis des religieux et des fidèles ; (…) l’ouvrage de Cyril Gerbron offre une lecture innovante, approfondie, fine et solidement documentée. » (Panayota Volti, dans Histara, 30/06/2017)

Summary

L’étude porte sur neuf retables et l’armadio degli argenti de Fra Angelico. La démarche adoptée, de caractère anthropologique, vise à mieux comprendre les fonctions et les usages des images au sein des communautés monastiques et pour les fidèles, à tenter de saisir comment elles façonnent les imaginaires, prescrivent des comportements, participent à renforcer des croyances et à créer la présence du surnaturel. On s’interroge d’abord sur la fonction des objets-retables au sein de l’espace ecclésial et sur les rapports qu’ils entretiennent avec l’autel et le tabernacle auxquels ils sont organiquement liés, mais aussi avec les différents signes et objets présents sur ou autour de l’autel (paroles de la messe et de l’office, livres, espèces eucharistiques, reliques, croix…). Les retables sont définis comme des œuvres « intégrées » et chargées d’un « temps plein », combinant le passé de l’Incarnation et de la légende hagiographique, le présent de la commémoration liturgique et le futur du paradis céleste. Sont ensuite analysées les images narratives des prédelles, dont l’univers relève pleinement d’un imaginaire, régi par des lois internes à la fiction picturale. Elles racontent une histoire qui combine également le passé et le présent, car elles fonctionnent comme des miroirs moraux. Le regardeur doit les faire siennes dans un sens fort, assimiler leur contenu spirituel pour pratiquer les vertus à l’image des saints et du Christ. Elles sont donc conçues pour être facilement mémorisables, et, dans l’armadio degli argenti, leur invention recourt directement aux procédés des arts de la mémoire. Toutes les œuvres étudiées sont des machines pour la mémorisation, la méditation et l’invention d’autres images, directement insérées dans une quête spirituelle.