Approches du bilinguisme latin-français au Moyen Âge: linguistique, codicologie, esthétique
S. Le Briz, G. Veysseyre (eds)
- Pages: 522 p.
- Size:170 x 240 mm
- Illustrations:14 b/w, 6 col.
- Language(s):French
- Publication Year:2010
- € 40,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-53580-7
- Paperback
- Available
- € 40,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-53725-2
- E-book
- Available
Le volume, outre une finition matérielle impeccable et une grande homogénéité dans la teneur des contributions, développe de vastes perspectives à travers des études de cas très fines ;il combine cohérence dans la problématique et diversité dans les périodes et les matériaux considérés. Par la clarté de ses présupposés théoriques et de ses principes méthodologiques, par la richesse de sa bibliographie et la précision de ses index, il constitue à la fois une importante contribution aux recherches sur le bilinguisme médiéval et un précieux outil de travail pour qui s’intéresse à la question.
Sophie Albert, « Approches du bilinguisme latin-français au Moyen Âge. Linguistique, codicologie, esthétique », Perspectives médiévales [En ligne], 34
2012, mis en ligne le 08 septembre 2012. URL : http://peme.revues.org/2141
"Il faut rendre hommage à S. Le Briz et G. Veysseyre (...) d’avoir réuni les meilleurs spécialistes français dans des domaines très variés de l’écriture médiévale, en leur laissant la plus grande latitude dans le choix des textes et des approches, et en leur offrant les meilleures conditions pour illustrer leurs contributions par des annexes importantes et des images." (Cinzia Pignatelli, dans: Bibliothèque de l'École des chartes, 169/2, 2011, p. 657-660)
Le Moyen Âge a vu naître les langues romanes. L’émergence progressive de ces nouveaux systèmes linguistiques, puis leur accession à l’écrit et à la littérature, n’a pourtant pas rendu caduc l’usage du latin. Témoignent de cette résistance du latin la diglossie de nombreux locuteurs, auteurs ou copistes médiévaux, ainsi que le bilinguisme courant de leurs énoncés et de leurs productions textuelles. Ces phénomènes ont été éclairés et illustrés par d’abondants travaux dont l’apport est régulièrement signalé par les auteurs de ce volume.
L’originalité du présent recueil tient au fait qu’y sont analysées les modalités de cohabitation du latin et de la langue d’oïl dans les textes du Moyen Âge central et tardif. Cette réflexion collective, adossée à un souci permanent de définition théorique, se montre attentive à l’évolution chronologique, depuis les Psautiers bilingues du xiie siècle jusqu’aux imprimés du xvie siècle. Elle est sensible aussi à des enjeux variables, depuis l’enseignement élémentaire de la grammaire ou du vocabulaire jusqu’à la mise en œuvre de dispositifs esthétiques complexes. En s’appuyant sur les témoins – pour la plupart manuscrits – qu’a pu susciter la double compétence linguistique médiévale, les auteurs du volume interrogent la conception des textes bilingues, leurs conditions d’élaboration, leur transmission, leur réception. L’insertion souvent discrète de fragments latins au sein de textes français, tout comme la présence plus rare de la langue d’oïl au sein de manuscrits latins, se lit alors comme un mode d’expression aussi raffiné que spontané, susceptible d’enrichir les usages prévus pour le texte enchâssant. Au-delà, l’ensemble de ces études permet d’entrevoir la conscience linguistique des locuteurs du Moyen Âge.