Les historiens et la question franque
Le peuplement franc et les Mérovingiens dans l’historiographie française et allemande des XIXe-XXe siècles
Agnès Graceffa
- Pages: 431 p.
- Size:156 x 234 mm
- Language(s):French
- Publication Year:2009
- € 70,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-53310-0
- Paperback
- Available
- € 70,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-55826-4
- E-book
- Available
"[...] c'est la notion même de scientificité revendiquée dans le champ des sciences humaines qui est interrogée, faisant de cet ouvrage dense et érudit un travail salutaire et stimulant." (Laurent Jégou, dans Annales. Histoire, Sciences Sociales 65/4, juillet-août 2010, p. 1067-1068)
"Cette recension nécessairement allusive ne rend pas compte de l'extrême richesse d'un livre qu'il convient de lire à la fois pour les grandes lignes que nous avons essayé d'indiquer ici et, peut-être surtout, pour la richesse quasi encyclopédique des informations qu'il donne sur la production française et allemande pour l'histoire des Francs et plus largement du passage de l'Antiquité au Moyen Âge, mis en perspective depuis deux siècles." (Michel Sot, dans Revue d'histoire du XIXe siècle, 45
2012, 195-197)
"Soulignons enfin que l'A., loin de collectionner des portraits d'érudits, ne perd jamais de vue le développement des différentes théories et hypothèses jusqu'aux travaux les plus récents, ce qui est très utile au médiéviste d'aujourd'hui." (Bruno Judic, dans Le Moyen Âge, 120 (3-4), 2014, p. 800-802)
Au XIXe siècle, la question franque devient un enjeu de mémoire primordial dans la stratégie de mise en discipline de la science historique à l’Université, et pour la structuration d’une communauté de spécialistes (historiens, médiévistes, puis haut-médiévistes). L’impact des conflits franco-allemands et la radicalisation des idéologies, nationaliste, marxiste ou national-socialiste, influencent les discours. Mais progressivement s’engage, dans la seconde moitié du XXe siècle, un mouvement de déconstruction nationaliste, stimulé par une dynamique européenne et pacifiste.
La présentation de ces débats révèle un panorama original de l’érudition historienne française et allemande aux XIXe et XXe siècles. Elle montre la réalité d’une science en marche, tout en soulignant l’impact du présent sur celle-ci. Ce sont finalement le statut de toute vérité historique et le rapport de l’historien à l’État qui se trouvent ici questionnés.