Book Series Bibliotheca Victorina, vol. 21

Alain de Solminihac (1593-1659), prélat réformateur

De l'abbaye de Chancelade à l'évêché de Cahors

Patrick Petot

  • Pages:2 vols, 1091 p.
  • Size:160 x 245 mm
  • Illustrations:15 b/w
  • Language(s):French
  • Publication Year:2009

  • € 105,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-53278-3
  • Hardback
  • Available


Review(s)

"L'ensemble de la moisson documentaire est riche... une étude sobre et nuancée qui saisit bien l'envergure d'un homme original, autoritaire et décidé, déjà assez connu, mais en vérité mal connu." (J. Bergin, dans Bibliothèque de l'École des Chartes, 168, 2010, p. 259)

"Un travail volumineux pour un homme d'exception et représentatif de la réforme catholique tridentine (...). (...) L'A. dépasse la simple biographie pour s'attacher à inscrire la vie d'Alain de Solminihac dans son contexte familial, régional, religieux et politique." (Daniel-Odon Hurel, dans: Revue Mabillon, n.s. t. 22 (t. 83), 2011, p. 406-408)

Summary

Abbé de Chancelade en Périgord et évêque de Cahors, Alain de Solminihac (1593-1659) est une figure marquante du mouvement de réforme pastorale de l’époque baroque.

Formé à Paris, il entreprend en 1623 le relèvement spirituel et matériel de son abbaye de Chancelade qui devient, en moins d’une décennie, un centre à partir duquel la réforme canoniale s’étend à la Saintonge, au Limousin et à l’Angoumois. Cette extension se heurte à la volonté du cardinal de La Rochefoucauld et de Charles Faure qui transforment la congrégation de Sainte-Geneviève en une congrégation de France destinée à regrouper dans une organisation centralisée toutes les branches de l’ordre canonial. Au terme d’un long conflit, dont les étapes sont ici reconstituées, la réforme de Chancelade n’échappe à l’absorption qu’au prix de l’abandon de son expansion.

La carrière de l’abbé de Chancelade connaît un tournant majeur avec sa nomination à l’évêché de Cahors en 1636. Religieux devenu évêque, il transpose son idéal de perfection chrétienne dans l’état épiscopal et entreprend la réforme de son diocèse selon le modèle tridentin et l’exemple de Charles Borromée : reconstitution du patrimoine épiscopal, statuts synodaux, mise en place de vicaires forains, visites pastorales, missions prêchées par les chanoines réguliers qu’il a amenés avec lui de Chancelade, fondation d’un séminaire confié aux prêtres de la Mission. Cette ferme action réformatrice s’est durablement heurtée à une opposition cléricale organisée.

Son rôle déborde largement son abbaye et son diocèse. Comte de Cahors et baron de Quercy, Solminihac appuie de son autorité temporelle le pouvoir royal durant la Fronde. Influent dans l’Église de France, étroitement lié à Vincent de Paul, membre de la Compagnie du Saint-Sacrement, il joue un rôle important dans les affaires du temps, qu’il s’agisse de défendre les prérogatives du Saint-Siège, de condamner l’Augustinus ou d’obtenir la nomination d’évêques conformes à son idéal tridentin.

 Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de l’Université et docteur en histoire, Patrick Petot est professeur de classes préparatoires à Périgueux. Il s’est spécialisé dans la recherche en histoire religieuse et dans l’étude comparée des religions.