Les miracles de saint Etienne
Recherches sur le recueil pseudo-augustinien (BHL 7860-7861), avec édition critique, traduction et commentaire
Jean Meyers (ed)
- Pages: 392 p.
- Size:156 x 234 mm
- Illustrations:20 b/w, 15 col.
- Language(s):French, Latin
- Publication Year:2006
- € 65,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-52422-1
- Hardback
- Available
- € 65,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-53771-9
- E-book
- Available
"L'ensemble du travail mérite l'attention. Il est une promotion de l'interdisciplinarité, de la collaboration de savants de domaines différents pour la sauvegarde et la mise en valeur des oeuvres de notre patrimoine culturel."
(I. Baise, in: Revue bénédictine, 177, 2007, p. 409)
"Cette édition (...) très soignée est accompagnée d'une excellente traduction et d'abondantes notes de commentaire."
(R. Godding, in: Analecta Bollandiana, 126, 2008, p. 181)
Le Groupe de recherches sur l’Afrique Antique (GRAA), rattaché au Centre d'études et de recherches sur les civilisations antiques de la Méditerranée (CERCAM) de l’Université Paul-Valéry (Montpellier III), est un groupe pluri-disciplinaire, qui réunit historiens, épigraphistes, philologues et grammairiens. Il a notamment édité un corpus de poèmes latins d’époque vandale (dans Antiquités Africaines, 1985) et une étude sur Les Flavii de Cillium (École française de Rome, 1993). Lors de ses travaux sur le De miraculis s. Stephani, le GRAA était composé de Michel Chalon, Jean Daude, Georges Devallet, Paul Force†, Anne Fraïsse, Michel Griffe, Christine Hamdoune, Véronique Krings, Jean-Marie Lassère, Paul Martin, Jean Meyers et Jean-Noël Michaud ; le groupe avait aussi alors sollicité la collaboration des collègues tunisiens et français Fathi Bejaoui, Taher Ghalia, Yvette Duval, Serge Lancel† , Claude Lepelley et Mgr Victor Saxer†.
Jean Meyers, spécialiste de latin tardif et médiéval, appartient au GRAA depuis 1992.
Le recueil des Miracles de saint Étienne (BHL 7860-7861), annexé le plus souvent aux manuscrits des œuvres de saint Augustin, est un petit ouvrage écrit vers 425 à la demande de l’évêque Evodius, ami et correspondant d’Augustin, par un clerc d’Uzalis, petite cité proconsulaire qu’on a pu situer définitivement au nord de Carthage, près de Bizerte. Il relate en deux livres au ton assez différent les miracles opérés par des reliques du protomartyr à leur arrivée dans la ville. Il s’agit là d’un document exceptionnel : d’une part, il contient déjà en germe toutes les caractéristiques du genre hagiographique du libellus miraculorum, promis à un immense développement au moyen âge, et d’autre part, il présente une théologie du miracle assez différente de celle d’Augustin et révèle l’état d’esprit des clercs dans une communauté chrétienne d’Afrique contemporaine de l’évêque d’Hippone. Il donne aussi de précieux renseignements sur la vie et le langage des couches modestes de la population dans une petite cité africaine, et sur certains aspects de la société aristocratique de Carthage à la veille de l’invasion vandale. Ce livre, qui comprend une édition critique du texte, fondée sur la collation de 21 manuscrits et accompagnée d’une traduction commentée, propose aussi une série d’études particulières, qui visent à replacer l’oeuvre dans son contexte historique, théologique, littéraire et linguistique. Il voudrait ainsi montrer tout l’intérêt que présente le De miraculis pour l’histoire des mentalités et pour l’histoire sociale de l’Afrique tardive et contribuer aussi à éclairer le rôle qu’ont tenu les miracula post mortem dans la théologie du miracle, dans la diffusion du culte des saints et dans la formation des genres hagiographiques.