Book Series Textes, Etudes, Congres, vol. 26

Les translations d’Ovide au Moyen Âge

Actes de la journée d’études internationale à la Bibliothèque royale de Belgique le 4 décembre 2008

A. Faems, V. Minet-Mahy, C. Van Coolput-Storms (eds)

  • Pages: 302 p.
  • Size:160 x 240 mm
  • Illustrations:16 col.
  • Language(s):French, English
  • Publication Year:2012

  • € 40,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-9600769-4-3
  • Paperback
  • Available


Review(s)

"L’intérêt de cet ouvrage (...) est de rassembler treize contributions pour éclairer quatre territoires privilégiés de la réception d’Ovide au Moyen Âge : la latinité médiévale, les productions en moyen néerlandais, la littérature en français, couronnée par le massif de l’Ovide Moralisé." (Estelle Doudet, dans: Cahiers de recherches médiévales et humanistes en ligne, 2011: http://crm.revues.org/12755)

"Dans son ensemble, cet ouvrage, qui contribue à enrichir notre connaissance dela perception médiévale d’Ovide, met parfaitement en évidence le processus dynamiquede translation qui est à l’oeuvre dans les trois domaines de culture latine, française et néerlandaise." (Pascale Renders, dans: Le Moyen Âge, CXIX-2013, p. 462)


Summary

Ovide est depuis longtemps reconnu comme un des auteurs antiques ayant le plus marqué l’époque médiévale. Aussi de nombreux travaux ont-ils été consacrés à préciser la manière dont le Moyen Âge s’est approprié son oeuvre. Le présent ouvrage constitue pour l’essentiel les Actes d’une journée d’études sur les translations d’Ovide au Moyen Âge qui s’est tenue à la Bibliothèque royale de Belgique. L’objectif des organisateurs était de contribuer à nuancer les connaissances de la réception ovidienne par la prise en considération simultanée de plusieurs domaines linguistiques, dans un esprit de dialogue. L’angle d’attaque plurilingue donne de l’auteur, théoricien de l’amour et grand pourvoyeur de mythes et de figures héroïques, une image plus riche, les points de vue fragmentaires de chaque tradition linguistique étant ici dépassés.
Le volume a été étoffé de sept contributions nouvelles. L’occasion était belle de réévaluer l’impact d’une partie quelque peu négligée de l’héritage ovidien, en particulier les Héroïdes, qui ont laissé leur empreinte dans la traduction française des Métamorphoses (Ovide moralisé) ou s’introduisent à la faveur de la transposition en prose française de la matière troyenne. On a voulu donner une impulsion à l’étude d’oeuvres médiévales largement méconnues (ainsi des versions en moyen néerlandais du conte de Piramus et Tisbé) ou aux productions en moyen français : si le XIIe siècle a pu être qualifié d’aetas ovidiana, ce volume montre aussi Ovide revivifié à la fin du Moyen Âge. Afin de participer au renouvellement du regard sur Ovide au Moyen Âge, plusieurs contributions interrogent les témoins manuscrits et le contexte de transmission des oeuvres. Des approches méthodologiques transversales (philologie, codicologie, histoire du livre, littérature, histoire de l’art) permettent de faire avancer la réflexion.
Au-delà de la valeur intrinsèque des articles individuels, l’ensemble de la mosaïque prend forme et sens. Le Moyen Âge s’efforce de faire entrer en résonance non seulement les différentes oeuvres ovidiennes, mais encore l’Ovide antique et l’Ovide revisité par des gloses et interprétations nouvelles ; de cet effort naît une nouvelle intelligence de l’auteur latin qui rebondit de texte en texte, de genre en genre, d’image en image, au passage de la langue savante aux langues vernaculaires ou encore au gré du rassemblement opéré au sein d’un même codex. C’est ce processus dynamique continu que l’on peut saisir ici.

La présente publication réunit les contributions de Luca Barbieri (Genève), Rita Beyers (Anvers), Catherine Croizy-Naquet (Paris), An Faems (Leuven), Willem Pieter Gerritsen (Leiden et Utrecht), Tony Hunt (Oxford), Sylvia Huot (Cambridge), Virginie Minet-Mahy (Louvain-la-Neuve), Francine Mora (Versailles), Marylène Possamaï (Lyon), Jean-Yves Tilliette (Genève), Michiel Verweij (Bruxelles) et Romaine Wolf-Bonvin (Lyon et Genève).