Territoires et urbanisation en Birmanie, des origines (IIe s. av J.-C.) à la fin du...
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Book Series
Indicopleustoi, vol. 4
Qal'at al-Bahrain. A trading and military outpost
3rd millenium B.C.-17th century A.D.
Monique Kervran, Frederik Hiebert, Axelle Rougeulle (eds)
- Pages: 426 p.
- Size:210 x 297 mm
- Language(s):English
- Publication Year:2006
- € 91,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-99107-8
- Paperback
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Subject(s)
Summary
Cet ouvrage rend compte des
recherches archéologiques menées de 1976 à
1988 sur le seul site qui, de l'Arabie aux rives de l'Iraq et de
l'Iran, a conservé intactes les traces continues de son
histoire du 3e millénaire av. J.-C. jusqu'à l'aube de
la période contemporaine. Tout en suivant la trame
chronologique de cette histoire, l'ouvrage traite essentiellement
des occupations tardives du site, de l'époque sassanide
(circa 3e-5e siècle) à la fin de la période
portugaise (17e siècle).
La première partie évoque l'ensemble de l'occupation du site, les recherches ayant conduit les auteurs à ouvrir des sondages jusqu'au sol vierge en plusieurs endroits. La séquence stratigraphique observée coïncide en général avec celle qu'avait établie une équipe danoise vingt cinq ans plus tôt, apportant en plusieurs occasions confirmations, nuances ou nouvelles hypothèses. Deux divergences sérieuses sont apparues. La première se situe à la fin de l'époque kassite, fin du 2e mill. av. J.-C. : une culture passée inaperçue dans les fouilles danoises a été identifiée grâce à son type d'habitat et à la céramique qui y était associée. Coexistant d'abord avec la civilisation kassite, elle semble ensuite l'évincer : il pourrait s'agir de celle des tribus nomades arabes appelées " Peuples de la mer ", qui se répandirent d'abord à Bahrain avant de frapper l'empire babylonien en 1158 av. J.-C.
L'autre divergence concerne la forteresse côtière, hypothétiquement datée dans les publications danoises d'abord du 7e/8e siècle, puis du 10e siècle. Les fouilles de 1976-1988 ont montré qu'il s'agissait en fait d'un bâtiment construit et occupé entre le 3e et le 5e siècles, puis abandonné, ainsi, semble-t-il que l'ensemble du site, durant les sept siècles suivants. La description de ce bâtiment et de son fossé, de leur mise au jour, des céramiques qui en ont permis la datation, enfin de son contexte historique, constituent la deuxième partie de l'ouvrage. Cette forteresse, très certainement construite par les Sassanides (Ardashir Ier ou plus vraisemblablement Shapur II) marque un tournant dans l'occupation du site, jusque-là plus civil que militaire. Avec cette forteresse, puis celles que construisirent les princes d'Ormuz et les Portugais, le site acquit une vocation militaire qui reste dans son nom de Qal'at al-Bahrain.
La troisième et dernière partie de l'ouvrage traite de la restauration et de la réoccupation médiévales de ce fort. Les céramiques (islamiques, indiennes et chinoises), comme les monnaies (arabo-persanes et chinoises), qui accompagnaient cet épisode de son histoire convergent toutes vers la deuxième moitié du 13e siècle, datation étayée par les sources narratives qui attribuent à l'Atabeg Abu Bakr al-Salghari la prise de Bahrain en 1230. La transformation de la vieille forteresse sassanide en un entrepôt fortifié impliqué dans les échanges avec la Chine est une page particulièrement éclairante sur le commerce de l'Océan Indien à cette époque.
Le dernier épisode archéologique de Qal'at al-Bahrain se situe entre le 14e et le 17e siècles. Trop ancienne, trop petite, minée par la montée de la mer, la vieille forteresse sassanide fut remplacée par un autre ouvrage fortifié, édifié par les agents des princes d'Ormuz au sud-ouest de la précédente. Très peu de ce fort a pu être mis au jour, car entre 1522 et 1529, il a été profondément remanié et adapté aux combats d'artillerie. En 1561 une dernière restauration l'a pourvu de quatre bastions gênois, les seuls connus sur la côte orientale de l'Arabie.
La première partie évoque l'ensemble de l'occupation du site, les recherches ayant conduit les auteurs à ouvrir des sondages jusqu'au sol vierge en plusieurs endroits. La séquence stratigraphique observée coïncide en général avec celle qu'avait établie une équipe danoise vingt cinq ans plus tôt, apportant en plusieurs occasions confirmations, nuances ou nouvelles hypothèses. Deux divergences sérieuses sont apparues. La première se situe à la fin de l'époque kassite, fin du 2e mill. av. J.-C. : une culture passée inaperçue dans les fouilles danoises a été identifiée grâce à son type d'habitat et à la céramique qui y était associée. Coexistant d'abord avec la civilisation kassite, elle semble ensuite l'évincer : il pourrait s'agir de celle des tribus nomades arabes appelées " Peuples de la mer ", qui se répandirent d'abord à Bahrain avant de frapper l'empire babylonien en 1158 av. J.-C.
L'autre divergence concerne la forteresse côtière, hypothétiquement datée dans les publications danoises d'abord du 7e/8e siècle, puis du 10e siècle. Les fouilles de 1976-1988 ont montré qu'il s'agissait en fait d'un bâtiment construit et occupé entre le 3e et le 5e siècles, puis abandonné, ainsi, semble-t-il que l'ensemble du site, durant les sept siècles suivants. La description de ce bâtiment et de son fossé, de leur mise au jour, des céramiques qui en ont permis la datation, enfin de son contexte historique, constituent la deuxième partie de l'ouvrage. Cette forteresse, très certainement construite par les Sassanides (Ardashir Ier ou plus vraisemblablement Shapur II) marque un tournant dans l'occupation du site, jusque-là plus civil que militaire. Avec cette forteresse, puis celles que construisirent les princes d'Ormuz et les Portugais, le site acquit une vocation militaire qui reste dans son nom de Qal'at al-Bahrain.
La troisième et dernière partie de l'ouvrage traite de la restauration et de la réoccupation médiévales de ce fort. Les céramiques (islamiques, indiennes et chinoises), comme les monnaies (arabo-persanes et chinoises), qui accompagnaient cet épisode de son histoire convergent toutes vers la deuxième moitié du 13e siècle, datation étayée par les sources narratives qui attribuent à l'Atabeg Abu Bakr al-Salghari la prise de Bahrain en 1230. La transformation de la vieille forteresse sassanide en un entrepôt fortifié impliqué dans les échanges avec la Chine est une page particulièrement éclairante sur le commerce de l'Océan Indien à cette époque.
Le dernier épisode archéologique de Qal'at al-Bahrain se situe entre le 14e et le 17e siècles. Trop ancienne, trop petite, minée par la montée de la mer, la vieille forteresse sassanide fut remplacée par un autre ouvrage fortifié, édifié par les agents des princes d'Ormuz au sud-ouest de la précédente. Très peu de ce fort a pu être mis au jour, car entre 1522 et 1529, il a été profondément remanié et adapté aux combats d'artillerie. En 1561 une dernière restauration l'a pourvu de quatre bastions gênois, les seuls connus sur la côte orientale de l'Arabie.