
A l'aube de la peinture moderne : vers un nouvel humanisme, de Byzance à l'Italie
Jean-Pierre Caillet, Fabienne Joubert
- Pages: approx. 300 p.
- Size:178 x 254 mm
- Illustrations:248 col.
- Language(s):French
- Publication Year:2025
- € 125,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-61568-4
- Hardback
- Forthcoming (Sep/25)
- € 125,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-61569-1
- E-book
- Forthcoming
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Le propos du présent ouvrage est de saisir le lien entre les grands créateurs italiens de la peinture occidentale et les byzantinistes dans toute la diversité et l'entièreté de ses aspects.
Jean-Pierre Caillet, professeur à l'Université Paris Nanterre, et Fabienne Joubert, professeure à Sorbonne Université, ont érigé les relations entre Byzance et l'Occident latin en l'un des axes majeurs de leurs recherches. Ils l'avaient entamé par l'organisation d'un colloque à l'Ecole française d'Athènes en 2009. Le présent ouvrage en constitue l'aboutissement.
Il s’agit de revisiter ici une phase cruciale de l’histoire de la peinture dans une optique bien spécifique. On se démarque en effet d’une vision ayant crédité de manière trop exclusive l’Italie des environs de 1300 d’une « révolution » ouvrant la voie à la modernité. En revenant sur ce qui a préludé à cela dans la Péninsule même, et surtout en accordant une égale attention à ce qui a simultanément – ou antérieurement, à maints égards – été produit dans le monde byzantin, on tend à un radical rééquilibrage de la perspective. C’est alors dans sa véritable dimension que se perçoit l’évolution artistique de l’époque, en lien étroit avec un contexte politico-religieux tout à fait particulier : celui d’une installation des Latins à Constantinople et dans plusieurs territoires de l’Empire d’Orient, et d’un projet de réunion des obédiences catholique et orthodoxe ; avec, dans ce cadre, une décisive action des nouveaux Ordres Mendiants vite implantés dans tout le monde méditerranéen et développant une prédication réellement accessible au plus grand nombre, étayée – chez les Franciscains au premier chef – par une imagerie traduisant la geste du Christ et des saints sur le mode le plus crédible, incorporant précisément les avancées déjà opérées à cette fin dans la zone orientale.
Après un panorama historiographique faisant le point sur les positions plus ou moins anciennes et leur impact jusqu’à nos jours, on aborde en premier lieu ce qu’il en a été des conceptions et fonctions dévolues à l’image, trop volontiers considérées comme différentes d’un milieu à l’autre. Puis on affronte le champ de l’iconographie en propre, avec les accents spécifiques qui y sont portés. Ensuite vient l’examen des divers aspects formels (et des moyens techniques mis en œuvre) ; examen non moins capital puisque ce sont le naturalisme et l’expressivité de la figure, ainsi que son insertion dans un espace tridimensionnel, qui visent à une communication plus efficace avec le fidèle ; cela par la forte sollicitation de ses sens, pour sa profonde imprégnation de ce qui s’offre à sa vue. On peut, dans cette démarche, reconnaître une authentique humanisation de la foi. Et il s’avérait donc essentiel de souligner que, dans cette mutation où l’image s’est trouvée investie d’un rôle majeur, la contribution de la chrétienté byzantine a été aussi déterminante que celle de l’Italie.
Remerciements
Avant-propos
Parcours historiographique
Fonctions et thématiques
Conception et réception des images
Iconographie
Le renouveau formel
Maniera greca : Les ambiguïtés d'un concept fondateur
Séductions du Gothique et Héritage romain antique ?
Technique et mise en œuvre
Suggérer la profondeur spatiale : Architectures
Volume Style
Expressivité
En guise de bilan
Contacts et échanges : de Byzance à l'Italie
Conclusion
Bibliographie
Crédits photographiques