La vie de saint Didier, évêque de Cahors (630-655)
Introduction, édition, traduction et notes
Alan Keith Bate, Elisabeth Carpentier, Georges Pon
- Pages: 280 p.
- Size:156 x 234 mm
- Illustrations:4 col.
- Language(s):French, Latin
- Publication Year:2021
- € 85,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-59145-2
- Hardback
- Available
- € 85,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-59146-9
- E-book
- Available
« Cette enquête collective autour du légendier de Moissac donne ainsi aux lecteurs une magistrale démonstration de la richesse des informations que l’on peut tirer d’un manuscrit en le soumettant au feu de questions et de méthodes d’approche croisées. » (Isabelle Réal, dans Annales du Midi, 132, 2020)
« (…) concluons donc à l’intérêt manifeste de la »Vita Desiderii« pour l’historien, à l’arrivée bienvenue d’une traduction française et d’une nouvelle édition critique, et à la qualité globale de cet ouvrage qui ne lasse pas de susciter la réflexion de ses lecteurs. » Clara Germann, dans Francia-Recensio, 1, 2022)
« Il faut savoir gré à K. Bate, É. Carpentier et G. Pon d’avoir donné à une œuvre importante du premier Moyen Âge une nouvelle édition de référence, de l’avoir savamment présentée et commentée et d’en amplifier l’audience au moyen d’une élégante traduction. » (Florian Gallon, dans Le Moyen Age, 129/1, 2023, p. 256)
« Restent que la qualité de la traduction, la richesse et l’érudition des notes et du commentaire — c.-à-d. en somme, l’essentiel de l’ouvrage — justifient pleinement la publication de ce livre important pour la com[1]préhension de ce texte d’une richesse incroyable. » (Fernand Peloux, dans Revue d'Histoire ecclésiastique, 118/3-4, 2023, p. 824)
Cet ouvrage est issu d'un atelier de traduction de textes médiévaux du Centre d'études supérieures de Civilisation médiévale de Poitiers. L'introduction, l'édition et la reprise de la traduction ont été mises en oeuvre par Elisabeth Carpentier, Georges Pon et Keith Bate.
Elisabeth Carpentier, professeure honoraire, et Georges Pon, maître de conférences honoraire d'histoire médiévale à l'Université de Poitiers, collaborent depuis plusieurs années pour éditer et traduire des sources narratives et hagiographiques médiévales.
Keith Bate, spécialiste de l'édition des textes médiolatins, a enseigné le latin l'université de Reading et fut associé aux universités de Poitiers et de Rennes.
La Vita de saint Didier, évêque de Cahors au viie siècle, rédigée peut-être à la fin de ce siècle et remaniée par la suite avec adjonction d’une série de miracles post mortem, est connue par deux manuscrits principaux, le ms. lat. 17002 de la Bibliothèque nationale de France qui date du début du xie siècle et le ms. 136 de la Bibliothèque royale de Copenhague, du xive ou xve siècle. Nous en présentons ici, après celles de René Poupardin en 1900 et de Bruno Krusch en 1902, une nouvelle édition critique. Cette nouvelle édition est accompagnée de sa première traduction française qui permettra au plus grand nombre d’accéder à un texte qui se démarque de la plupart des vies des saints évêques du haut Moyen Âge par son enracinement historique exceptionnel.
Issu de la plus haute aristocratie de la Gaule méridionale, Didier est formé au Palais des rois mérovingiens. Protégé des rois Clotaire II et Dagobert Ier dont il est le trésorier, son accession à l’évêché de Cahors est un parfait exemple du fonctionnement des institutions politico-religieuses du royaume mérovingien. Installé à Cahors dans des circonstances difficiles, Didier n’est pas seulement un évêque modèle par sa piété, la valeur de son enseignement, son attachement au culte divin et son amour des pauvres. Il est aussi un aristocrate, un grand propriétaire terrien, gestionnaire d’immenses biens qui sont soigneusement énumérés dans la Vita et dont il fait don à son Eglise.
Cette richesse sert sa vocation particulière, celle d’un grand bâtisseur qui a transformé et enrichi, dans la tradition romaine, les monuments civils et religieux de sa ville de Cahors. La description de ces travaux, unique en son genre, est un des plus précieux apports de ce texte.
Une Vita d’un style vivant qui s’adresse aussi bien aux hagiographes et aux historiens qu’aux linguistes et aux archéologues.
Avant-propos de Cécile Treffort, professeure à l’Université de Poitiers
Introduction
I. Le texte manuscrit
1. Les manuscrits
2. Corrections, lacunes, additions
3. Capitulation
II. L’auteur, ses méthodes et la date de rédaction du texte
1. Date de rédaction et langue de la Vita
2. La date de rédaction des Miracula
3. L’auteur, ses sources, ses methodes
III. La Vita sancti Desiderii
1. La formation d’un saint au Palais
2. L’accession de Didier à l’épiscopat
3. La construction de la cite chrétienne
4. La mort de Didier et la naissance de son culte
IV. L’intérêt historique de la Vita sancti Desiderii
1. L’état, la cité et l’évêque
2. L’évêque et la société
3. La richesse d’un grand propriétaire
4. L’évêque et la vie religieuse dans le diocèse de Cahors
5. La « fièvre bâtisseuse » de Didier
Conclusion
V. Principes d’édition
Édition, traduction et notes