Réécritures et adaptations de l’Ovide moralisé (XIVe-XVIIe siècle)
Catherine Gaullier-Bougassas, Marylène Possamai-Pérez (eds)
- Pages: 306 p.
- Size:156 x 234 mm
- Illustrations:2 tables b/w.
- Language(s):French, English
- Publication Year:2022
- € 95,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-59024-0
- Hardback
- Available
- € 95,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-59025-7
- E-book
- Available
La postérité de l’Ovide moralisé du XIVe au XVIIe siècle
Catherine Gaullier-Bougassas est professeur de langue et de littérature médiévales françaises à l’Université de Lille et membre senior honoraire de l'Institut universitaire de France. Elle est l'auteur de nombreuses études sur la réception de l'Antiquité.
Marylène Possamai-Pérez est professeur de langues et littératures françaises et latines du Moyen Âge à l’Université Lumière – Lyon2. Elle est spécialiste de l’Ovide moralisé, de latin médiéval et de la réception médiévale de l’Antiquité.
L’Ovide moralisé a joué un rôle significatif pour la connaissance des mythes antiques et la création de nouvelles œuvres littéraires qui se les approprient au moins jusque dans la première moitié du XVIe siècle, avant qu’il ne soit moqué et condamné. Dès son écriture au XIVe siècle, cette traduction en langue française des Métamorphoses d’Ovide accompagnée d’interprétations chrétiennes a rapidement connu le succès et une diffusion large auprès de publics divers qui la lisaient souvent, elle et ses gloses, plutôt que l’œuvre latine d’Ovide. De nombreux auteurs en français, en latin ou en anglais se sont inspirés de son texte pour créer leurs propres représentations littéraires de héros et héroïnes antiques, dans des œuvres poétiques, didactiques et historiographiques, ou pour élaborer leurs écritures de la moralisation. Les deux mises en prose de l’Ovide moralisé à la cour d’Anjou et à la cour de Bourgogne, les réécritures et remaniements qui sont ensuite imprimés, la traduction anglaise imprimée par William Caxton ont aussi contribué à prolonger l’influence qu’il a exercée. Cette dernière se lit aussi sans nul doute dans certaines des nouvelles traductions des Métamorphoses qui sont composées au XVIe siècle. Si cette influence a souvent été notée, si des emprunts de poètes du XIVe et du XVe siècles – Guillaume de Machaut, Jean Froissart, Eustache Deschamps, Christine de Pizan, Chaucer, Gower – ont été étudiés, la postérité de l’Ovide moralisé reste encore pour une large part à explorer. C’est l’objet de ce volume collectif, le premier qui soit consacré à la réception du texte du XIVe au XVIIe siècle.
Catherine Gaullier-Bougassas, Postérités de l’Ovide moralisé
I. Emprunts ponctuels et plurilinguisme
Marek Thue kretschmer, L’Ovide moralisé et la version parisienne de l’Ovidius moralizatus de Pierre Bersuire
Marylène Possamai-Pérez, Froissart et la mythologie dans le Joli Buisson de Jonece : l’Ovide moralisé comme traduction des Métamorphoses
Robert F. Yeager, John Gower’s use of the Ovide moralisé : A reconsideration,
Clotilde Dauphant, L’Ovide moralisé dans la poésie morale et amoureuse d’Eustache Deschamps
Ludmila Evdokimona, Le Dictier poëtical : ses sources, son sens et la signification de ses allégories
II. Réécritures plus étendues et réinterprétations
Prunelle Deleville, Christine de Pizan, lectrice de l’Ovide moralisé, mais lequel ?
Magali Romaggi, Métamorphose de la fole amour dans l’Epistre Othea de Christine de Pizan
Ana Pairet, Rutgers, ‘Moult te delittes ou savoir Yo’ : fable et glose dans le parcours mythographique de Christine de Pizan
Elena Koroleva, Le mythe d’Ariane de l’Ovide moralisé à la Bouquechardière : femme abandonnée, femme heureuse ?
Catherine Gaullier-Bougassas, Adapter l’Ovide moralisé et l’histoire de Philomène : mise à distance de la « culture du viol » et dénonciation de l’inceste dans la Bouquechardière de Jean de Courcy
Adeline Desbois-Ientile, Échos renaissants de l’Ovide moralisé dans les Illustrations de Lemaire de Belges : les noces de Thétis et Pélée et le jugement de Pâris
III. Mises en prose de l’Ovide moralisé et nouvelles traductions des Métamorphoses
Stefania Cerrito, La nymphe Aréthuse dans la Bible des poëtes d’Antoine Vérard (Paris, 1493)
Céline Bohnert, La figure d’Adonis dans l’Ovide moralisé (xive siècle), la Methamorphose (1484) et le Grand Olympe des histoires poétiques (1532)
Inès Hansen, Les Trois premiers livres de la Metamorphose d’Ovide : une traduction moderne sous l’influence de l’Ovide moralisé
Ugo Pais, La « triste broderie » de Philomèle : réécriture, adaptation, interprétation d’un mythe ovidien dans Les Amours de Christofle de Beaujeu (1589)
Maurizio Busca, ‘La noix à casser’ : la place de l’allégorie dans les préfaces des traductions des Métamorphoses (1484-1697)
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