Le peintre et la carte. Origines et essor de la vue figurée entre Rhône et Alpes (XIVe-XVe siècle)
Paul Fermon
- Pages: 507 p.
- Size:210 x 270 mm
- Illustrations:44 b/w, 76 col.
- Language(s):French
- Publication Year:2018
- € 130,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-58035-7
- Hardback
- Available
Le peintre et la carte.
« Le peintre et la carte invite à porter un nouveau regard sur l’évolution du métier de peintre dans le milieu rhodanien à l’aube de la Renaissance. Sa thèse repose sur une abondante littérature pluridisciplinaire et des sources en partie inédites. » (Raphaële Skupien, dans Bulletin Monumental, 177/4, 2019, p. 404)
« Ce beau livre est, sans conteste, une contribution importante à l’histoire de la cartographie du XIVe au début du XVIe siècle. Il attire l’attention sur un aspect peu étudié : les vues figurées ou images réalistes représentant les paysages urbains et ruraux, pris sur le vif et avant tout utilitaires. » (Christiane De Craecker-Dussart, dans Le Moyen Âge, 126/2, 2020, p. 388)
“Fermon’s considerable achievement is to have articulated a paradigm shift in medieval spatial
practices.” (Marcia Kupfer, in Speculum, 96/1, 2021, p 216)
“(...) this study does present some compelling new information about the spread of a precocious and varied cartographic culture among literate elites, the role of ecclesiastical, princely and judicial circles in the production of local maps and plans, and the litigious nature of these artographic examples. The links between art and cartography can be seen in their common graphic processes and, most of all, in the very fact that painters were also cartographers. These characteristics all contribute to the interest, the importance, and the originality of this type of cartography, which the book demonstrates effectively.” (Juliette Dumasy-Rabineau, in Imago Mundi 73/1 202, p. 100)
« L’ouvrage est remarquable à plus d’un titre, par la nouveauté et l’originalité du sujet, par les belles trouvailles archivistiques de son auteur, par la précision de ses analyses de documents, qu’il s’agisse d’œuvres d’art ou de sources de la pratique, et l’on ne peut que saluer l’aisance avec laquelle il va des unes aux autres. Le propos est servi par un cahier d’illustrations abondant (plus d’une centaine de figures en couleur). L’apport de cette thèse est d’autant plus précieux qu’elle s’inscrit dans une série de travaux qui ont permis, depuis une dizaine d’années, un renouvellement important de la recherche sur les représentations de l’espace et la cartographie à l’échelle locale et régionale en France, comme l’a montré l’exposition qui s’est tenue aux Archives nationales à l’automne 2019 (et qui présentait plusieurs des cartes qu’a étudiées l’auteur) » (Juliette Dumasy-Rabineau, dans Médiévales, 79, 2020, p. 228-230)
Agrégé d’histoire et docteur en histoire de l’École pratique des hautes études, Paul Fermon consacre ses recherches à l’histoire de la cartographie, de la peinture et des connaissances territoriales aux derniers siècles du Moyen Age.
Au croisement de l’histoire de l’art, du droit et de la cartographie, cet ouvrage propose d’observer le développement des usages de la carte locale et du plan au cours des derniers siècles du Moyen Age et d’en analyser les causes. L’étude s’appuie sur une centaine de cas de figuration de territoires, de lieux ou d’édifices à partir d’observations et de relevés effectués entre les années 1320 et 1514 par des peintres ou des agents députés par l’autorité en Provence, dans le Dauphiné et dans la cité pontificale d’Avignon. Le dossier formé par ce corpus iconographique et textuel permet de repenser la définition de la pratique picturale de la vue à l’époque de sa gestation et de son premier essor dans la peinture comme dans la cartographie. Par le prisme de la vue figurée, l’ouvrage propose aussi d’interroger les transformations qui furent provoquées par l’accroissement de la place de l’image dans les sociétés de la fin du Moyen Age, notamment dans la conduite à distance du pouvoir. L’avènement de nouvelles pratiques de la vue doit en effet être relié à celui de l’enquête qui lui est contemporain. Ils traduisent ensemble un changement de hiérarchie dans les sources légitimes, ou non, de la connaissance et de l’information territoriale qui caractérise certaines des conceptions de la justice et du bon gouvernement des XIVe-XVe siècles.