- Pages: 160 p.
- Size:155 x 245 mm
- Illustrations:4 col.
- Language(s):Latin, French
- Publication Year:2016
- € 115,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-56829-4
- Hardback
- Available
Edition critique des Complexiones de Cassiodore sur les épîtres et les actes des apôtres
Monseigneur Roger Gryson, professeur émérite à l'Université catholique de Louvain, est connu notamment par ses travaux sur l'histoire des institutions ecclésiastiques dans l'antiquité, l'arianisme latin et la critique textuelle de la Bible latine.
Il s’en est fallu de peu que les Complexiones de Cassiodore, composées dans les dernières années d’une vie exceptionnellement longue pour l’époque, ne tombent dans l’oubli, puisqu’un seul manuscrit, de peu postérieur à la composition de l’ouvrage, nous l’a conservé, et qu’on n’en a aucune trace par ailleurs. Cela peut se comprendre, car l’intérêt purement théologique en est des plus minces et on peine à y trouver quelque réflexion personnelle. Cependant, comme elles se fondent sur un texte latin qui n’est pas celui de la Vulgate, elles apportent une contribution non négligeable à l’histoire de la version latine du Nouveau Testament. Elles sont également un témoin précieux de l’état de la langue latine à la fin de l’antiquité, non seulement au niveau de l’original, car la syntaxe de celle qu’écrivait un lettré comme le maître de Vivarium apparaît fort éloignée de l’usage classique, mais aussi au niveau de la copie, reflétant une prononciation relâchée et imprécise des désinences qui condamnait à terme le latin comme langue véhiculaire, dans la mesure où il en résultait trop d’ambiguïtés. L’édition princeps, la seule qui ait été procurée jusqu’à ce jour, si elle demeure une précieuse aide à la lecture, car son auteur a vu le manuscrit dans un meilleur état que nous, est entachée de graves défauts. C’est la raison pour laquelle, après avoir réédité dans la présente collection, parmi les Commentaria minora in Apocalypsin (CC SL, 107), les Complexiones de l’Apocalypse, nous avons jugé utile de faire de même pour le reste de l’œuvre, pensant ainsi rendre service aux éditeurs de la Vetus Latina comme aux philologues intéressés à l’étude diachronique de la langue latine.