Arnoul de Lisieux
Arnoul de Lisieux (1105/1109-1184)
Lettres d'un évêque de cour dans l'embarras
Egbert Türk
- Pages: 559 p.
- Size:140 x 210 mm
- Language(s):French, Latin
- Publication Year:2018
- € 75,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-55113-5
- Paperback
- Available
- € 75,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-56380-0
- E-book
- Available
“M. Türk is to be congratulated in producing a fine French-language volume of Arnulf's letters making the work available to a French-speaking non-Latinate audience.” (Stephen Church, in H-France Review, 19, 2019)
« On ne saurait donc trop recommander la lecture de cet ouvrage, essentiel pour tous ceux qui veulent comprendre le XIIe s. » (B.-M. Tock, dans Scriptorium, 2, 2019, p. 6)
« (…) cette traduction offre aux lectrices et lecteurs ainsi qu’aux chercheuses et chercheurs un extraordinaire matériau pour enrichir les connaissances en matière de correspondance (genre épistolaire, ars dictaminis) et de monde politique et religieux au cœur de l’Europe du XIIe siècle. » (Véronique Gazeau, in Francia Recensio, 1, 2021)
Si la cour d'Henri II d'Angleterre (1154-1189) a connu des évêques partisans du roi ou, comme le montre le cas de Thomas Becket, des adversaires farouches, Arnoul de Lisieux a été un homme de compromis, convaincu de la nécessaire collaboration du regnum et du sacerdotium. Voué aux gémonies par le parti de Becket, Arnoul n'a pas su gagner pour autant la sympathie indéfectible d'Henri II. Sa carrière d'évêque de cour fut pour lui jusqu'à la fin une source d'inquiétude et d'insatisfaction, comme le montrent ses lettres. Harmonieux au début du règne, les rapports avec le roi se sont rapidement refroidis, et si Arnoul comptait, entre 1164 et 1172, parmi les curiales influents, à la suite de la révolte des princes royaux (1173-1175) contre leur père, il a perdu la confiance du monarque. Sachant que le roi ne pardonnerait pas s'il avait conçu de la haine pour quelqu'un, l'évêque dut assister, impuissant et endetté, à la perte de ses revenus. Poussé vers la sortie par Henri II, il se retira, en 1181, à Saint-Victor, où il mourut (1184). Sous Henri II, vouloir être à la fois l'ami du pape et du roi fut une erreur lourde de conséquences pour qui avait des ambitions politiques.