Autour d'un petit livre. Alfred Loisy, cent ans après
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Book Series
Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, Sciences Religieuses, vol. 134
- Pages: 368 p.
- Size:155 x 240 mm
- Illustrations:6 b/w
- Language(s):French
- Publication Year:2007
- € 45,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-52666-9
- Paperback
- Out of Print
- € 45,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-56120-2
- E-book
- Available
Review(s)
"Ce livre se lit comme un roman et pourtant c’est un livre d’anthropologie rigoureux et nécessaire pour les cliniciens et les professionnels du champ transculturel." (Marie Rose Moro, dans: L'Autre 1/2009, Volume 10)
"Avec Les créances de la terre…, Journet-Diallo réaffirme ainsi la pertinence de l’articulation entre approche monographique et orientation thématique (la dette et le sacrifice), en mettant en évidence non seulement ce qui lie les villageois d’Esana à la terre, mais aussi ce que doit l’ethnologue à son terrain."
(Julien Bondaz, dans: Anthropologie et Sociétés, volume 33, 2010, p. 2)
Summary
Au sein des populations jóola du Sénégal et
de la Guinée-Bissau, entre forêts et mangroves, le
pays jamaat passe pour un véritable conservatoire
des institutions villageoises et des cultes voués à
des puissances dont les autels quadrillent le territoire. «
Jetées sur la terre » par le Créateur,
maître du ciel et de la pluie, ces instances circonscrivent
si finement l'espace social et symbolique que, s’ils
abstiennent d'y sacrifier, même les villageois convertis ne
peuvent guère se soustraire à leur juridiction.
Pourtant, cette région n'a pas plus échappé
aux tribulations de l'histoire moderne et à
l’entreprise missionnaire que ses voisines. Comment
comprendre la pérennité et la vitalité de
l’activité rituelle liée à ces cultes
anciens ? Dans une telle société échappant
largement à l’emprise de l’administration
étatique, répondre à cette question suppose
d’examiner de près la manière dont, à
chaque occasion, se tissent et se retissent les liens qui attachent
les habitants à leur « terre » et à ses
vicissitudes. Pour en suivre les méandres, le lecteur est
invité à entrer dans le vif des chroniques
villageoises et des observations recueillies par l’auteur
lors de ses séjours répétés sur le
terrain. Par « terre », les Kujamaat n’entendent
pas seulement le sol, le territoire et les habitants qui le
peuplent, mais aussi l’espace invisible où transitent
les « âmes » du riz et des défunts
à renaître et, par synecdoque, l’ensemble des
puissances censées résider en ses profondeurs. Or,
vis-à-vis de celles-ci, il semble que nul ne soit jamais
quitte : dettes sacrificielles contractées volontairement ou
à son insu, dettes héritées de parents
défunts, il n’est guère de villageois, homme ou
femme, qui ne vive sans « une corde attachée ».
Qu’il s’agisse de pratiques cultuelles, de
travail, de rites de procréation, d’homicide, de
règles d’évitement ou de représentations
eschatologiques, l’expression récurrente « payer
la terre » subsume l’ensemble des obligations sociales
et rituelles qui tout à la fois brident et instituent comme
sujet chacun de ses habitants. Cet ouvrage, nourri d’une
ethnographie sur le long terme, convie à l’exploration
des différentes figures de cette dette.
Directrice d’études à l’EPHE (ethnologie des religions de l’Afrique Noire), et directrice adjointe du CEMAf (Centre d’Études des Mondes Africains, UMR 8171), Odile Journet-Diallo fréquente depuis de longues années les sociétés jóola du Sénégal et de la Guinée-Bissau sur lesquelles elle a publié de nombreux articles. Elle a notamment contribué aux recherches collectives menées au sein du laboratoire « Systèmes de Pensée en Afrique Noire » sur le sacrifice, le deuil, les objets-fétiches, le totémisme et l’initiation.
Directrice d’études à l’EPHE (ethnologie des religions de l’Afrique Noire), et directrice adjointe du CEMAf (Centre d’Études des Mondes Africains, UMR 8171), Odile Journet-Diallo fréquente depuis de longues années les sociétés jóola du Sénégal et de la Guinée-Bissau sur lesquelles elle a publié de nombreux articles. Elle a notamment contribué aux recherches collectives menées au sein du laboratoire « Systèmes de Pensée en Afrique Noire » sur le sacrifice, le deuil, les objets-fétiches, le totémisme et l’initiation.