Book Series Texte, Codex & Contexte, vol. 2

La scène et la Croix. Le jeu de l’acteur dans les Passions dramatiques françaises (XIVe-XVIe siècles)

Véronique Dominguez

  • Pages: 326 p.
  • Size:160 x 240 mm
  • Language(s):French
  • Publication Year:2007

  • € 50,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-52317-0
  • Hardback
  • Available
  • € 50,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-56099-1
  • E-book
  • Available


Review(s)

"En fermant le livre de V. D[ominguez] le lecteur ne peut qu'éprouver le sentiment d'admiration devant la richesse de l'analyse et la finesse dont ce travail fait preuve ; il constituera, dans la bibliothèque de chaque médiéviste, un outil de travail extrêmenent important, que ce soit pour ceux qui s'intéressent au théâtre médiéval en particulier, mais aussi pour ceux concernés par d'autres domaines d'études, comme la prédication, l'histoire des représentations, la diffusion et la réception du savoir théologique ou encore la dévotion et la méditation." (C. Dragomirescu dans: Cahiers de Recherches Médiévales, 16, 2008)

BIO

Véronique Dominguez est maître de conférences en langue et littérature médiévales à l’université de Nantes. Ses recherches portent sur le théâtre français du Moyen Age ainsi que sur sa réception au XXe et au XXIe siècles.

Summary

Destinées à la lecture comme à la représentation, les Passions dramatiques françaises participent à la fois du spectacle et des théories du signe en vigueur à la fin du Moyen Age. Pour le spectateur chrétien, les corps des acteurs sont-ils des icônes désignant le divin, ou des idoles exerçant les séductions du sensible ? Parce qu’au plan historique Passions et prédication se répondent, le corps du Christ torturé y fonctionne comme signe de la Passion nécessaire à la Rédemption. Et entre scolastique thomiste et mimesis aristotélicienne, par similitude ou par opposition au Christ, le jeu des acteurs obéit à une typologie qui favorise la méditation de la ressemblance divine. Cependant, chaque corps se présente aussi comme un objet singulier, que le spectateur doit identifier avant d’en déchiffrer le sens. Son apparition se conforme alors à l’occamisme que reformule un Gerson, mais aussi à la définition néo-platonicienne de la mimesis, production consciente d’une réalité illusoire. Porté par le rythme du rondeau, du Planctus, l’acteur produit un jeu qui se sait dissemblable de son divin modèle, et suscite avant tout l’émotion. Les Passions offrent ainsi au débat qui opposait l’idole à l’icône une alternative où l’édification cohabite avec le plaisir du spectacle.