Book Series Thesaurus Patrum Graecorum

Opera profana

Thesaurus Sententiarum Sexti

B. Coulie, M. Dubuisson (eds)

  • Pages: 92 p.
  • Size:230 x 315 mm
  • Language(s):Greek, Latin, French
  • Publication Year:2004

  • € 130,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-51429-1
  • Hardback
  • Available


Summary

Sous l'appellation Sentences de Sextus, les érudits reconnaissent un recueil de 610 aphorismes issus de l'antiquité païenne puis compilé et remanié à l'époque chrétienne. La question de son origine précise fait encore l'objet de débats. Il fut cependant utilisé dans les milieux chrétiens dès le IIe s. ap. J.-C.; Origène (184-254) et Grégoire de Nazianze (329/330-390) le mentionnent. Il fut de plus traduit et largement diffusé tant en orient qu'en occident. Des versions, complètes ou partielles, ont été identifiées et publiées en copte, en syriaque, en arménien et en géorgien.

La traduction latine des Sentences 1 à 451 est due à Rufin d'Aquilée (ca 345-410). Par son contenu, cet ouvrage relève de la littérature sapientiale et morale. Le destin des Sentences fournit un exemple éclairant de la diffusion et de la réception des idées dans différentes aires culturelles - le monde paîen et le monde chrétien, l'orient et l'occident - durant l'antiquité tardive. Cette raison justifie à elle seule la place donnée à la version grecque de ce recueil dans le Thesaurus Patrum Graecorum. Ce volume présente pourtant un autre intérêt: il est fruit d'une recherche plus vaste menée par les auteurs sur les techniques d'alignement multilingue. Il offre ainsi un lexique et une concordance bilingues, grec-latin, des sentences traduites par Rufin.

Aux outils lexicaux habituellement fournis dans les Thesauri, s'ajoutent des développements relatifs à la méthode suivie pour l'alignement multilingue. La lecture attentive des index et de la concordance fournit donc des enseignements sur l'état du texte au Ve s. et sur les techniques de traduction utilisées par Rufin. Le texte grec des Sentences de Clitarque et des Sentences des Pythagoriciens a été traité conjointement à celui des Sentences de Sextus car ces trois ensembles, déjà réunis par les Byzantins eux-mêmes, relèvent du même genre littéraire.