Book Series Rencontres médiévales européennes, vol. 1

L'abbé Suger, le manifeste gothique de Saint-Denis et la pensée victorine

D. Poirel (ed)

  • Pages: 195 p.
  • Size:156 x 234 mm
  • Illustrations:28 b/w
  • Language(s):French
  • Publication Year:2001

  • € 32,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-51259-4
  • Paperback
  • Available
  • € 32,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-53836-5
  • E-book
  • Available


Review(s)

«  Un livre très dense et combien novateur, sur Suger, Saint-Denis, Saint-Victor, l'art gothique. »

(A. J., dans: L'Homme Nouveau, n° 1275 - 3 mars 2002, p. 17)

« (…) la lecture de ce petit volume offre des mises au point passionnantes et un portrait à plusieurs voix de la personnalité si riche et complexe de Suger ; il aborde des questions méthodologiques primordiales sans se contenter de rester au niveau de la théorie. »

(A. Bos, in : Revue Mabillon, 15, 2004, p. 322)

Summary

La consécration en 1144 de la basilique de Saint-Denis par l'abbé Suger inaugure l'art gothique, dont la naissance fut longtemps expliquée par l'histoire des formes et des techniques : grâce à diverses découvertes architecturales, le nouveau style se serait peu à peu détaché du roman. La collaboration entre six historiens de l'art et de la pensée conduit à repenser cette explication. D'abord, l'art gothique apparaît bien moins comme la continuation du roman que comme le renouvellement d'un art paléochrétien, lequel était d'ailleurs bien présent dans la basilique présugérienne. Ensuite, le nouveau style est un art à la fois total et cohérent : dès Saint-Denis, l'architecture, la sculpture, le vitrail et les ornamenta ecclesiae sont intégrés dans un programme unifié qui ne saurait s'expliquer sans une étroite collaboration entre le commanditaire Suger et son maître d'œuvre anonyme. Tout ceci conduit à scruter la personnalité intellectuelle de l'abbé Suger : les sources littéraires de ses écrits attestent une familiarité avec la poésie paléochrétienne, tandis que leur tonalité théologique et spirituelle invite à explorer le jeu des relations avec l'école de Saint-Victor. Celle-ci se distingue par la place originale que font Hugues et Richard à l'architecture, soit comme technique, soit comme métaphore de la théologie ou de la vie spirituelle, et par une doctrine dont les thèmes favoris s'accordent de façon singulière avec les tendances profondes du nouveau style. En définitive, malgré son sobriquet de " gothique " dont on entendait flétrir au XVIe s. tout ce qui s'écarte de l'Antiquité, l'art nouveau, porté par le projet de Suger et la pensée humaniste des Victorins, doit être considéré comme un art de Renaissance. L'éditeur de la publication : Dominique Poirel, archiviste-paléographe, ingénieur de recherche à l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes (C.N.R.S.), travaille sur l'école de Saint-Victor et codirige avec