Les langues de l'Italie médiévale
Textes d'histoire et de littérature, Xe-XIVe siècle
O Redon, L. Battaglia Ricci, P.G. Beltrami, J. Brunet, Allen Grieco
- Pages: approx. 412 p.
- Size:156 x 234 mm
- Illustrations:19 b/w
- Language(s):French, Italian
- Publication Year:2002
- € 40,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-51100-9
- Paperback
- Available
Cet ouvrage introduit le chercheur et l'étudiant aux richesses de l'italien médiéval. Il présente, outre les introductions philologiques, d'innombrables modèles provenant de milieux d'écriture variés: l'administration, le monde littéraire, le domaine des arts, sciences et techniques.
« Il nous a paru nécessaire de saluer la réussite d'un projet d'autant plus méritoire qu'il se meut dans un domaine historiographique dense et risqué. » (Cécile Caby, dans Médiévales [en ligne], automne 2004, mis en ligne le 13 mars 2006. URL: http://medievales.revues.org/1083)
Ce volume est d'abord une introduction à la lecture des textes médiévaux écrits dans " l'italien des origines ". Mais, justement, il n'existe pas avant le XVIe siècle une langue italienne; il y a des langues, et le livre saisit le moment où elles commencent à s'écrire en leur variété, depuis le Xe siècle et surtout aux XIIIe et XIVe siècles.
Le parcours à travers les textes commence par les récits historiques, en hommage aux premiers historiens en langues italiennes; un autre chapitre présente les énoncés du pouvoir. Le chapitre central, et le plus volumineux, introduit aux diverses formes d'écriture de la vie sociale: témoignages, mémoires, lettres, règles de vie, modèles bio-hagiographiques. Un autre long chapitre fait entrer dans la somptueuse création littéraire de l'Italie de Frédéric II et des Etats communaux, celle des " trois couronnes " Dante, Boccace et Pétrarque. Le dernier chapitre montre le souci de construire et transmettre les savoirs dans la langue des échanges sociaux. Chaque texte est autonome, annoté, traduit et commenté; mais souvent l'un répond à l'autre ou lui fait écho.
De nombreuses correspondances ont été ménagées, qui suggèrent d'autres parcours. Le plus important est certainement le parcours géographique des langues usuelles; mais le lecteur découvrira aussi l'attention constante au manuscrit, diverses formes d'association entre texte et image - éventuellement sur des murs peints -, le souci de la femme, la préoccupation de la nourriture; il comprendra le rôle décisif des notaires et des frères mendiants en ces inventions d'une écriture dans la langue dite " vulgaire ".
Une introduction philologique nourrie donne des clés pour la compréhension des textes et leur situation dans l'histoire de la langue italienne. Elle est relayée par une bibliographie méthodique, qui permettra au lecteur de ne pas laisser insatisfaites les curiosités éveillées par ce livre.