Book Series Monothéismes et Philosophie, vol. 3

Liberté et progrès chez Origène

Georgios Lekkas

  • Pages: 277 p.
  • Size:150 x 210 mm
  • Language(s):French
  • Publication Year:2002

  • € 30,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-50655-5
  • Paperback
  • Available
  • € 30,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-57256-7
  • E-book
  • Available


Summary

Contre le fatalisme des astrologues ou contre les théories du hasard, contre le déterminisme gnostique ou contre l'irrévocabilité des anathèmes ecclésiastiques, contre l'arbitraire despotique, aussi, Origène a constamment défendu le pouvoir de la volonté libre, au détriment de sa tranquillité personnelle et, pour finir, au péril de sa vie. Si l'autonomie de la conscience morale et les prérogatives de la raison sont illustrées par ses actes, la liberté est encore au centre de sa réflexion sur l'homme, sur Dieu et sur le monde. Il en traite en homme d'Eglise, quand il déduit l'existence de la liberté de la doctrine du jugement divin. Il la façonne en inventeur de mythes féconds et fascinants, quant il en fait une pièce maîtresse du système destiné à éclairer l'aventure des êtres raisonnables, où la liberté est à la fois dangereuse et salvatrice. Les arguments du philosophie et ceux du théologien convergent pour distinguer le libre-arbitre de l'homme et la liberté de Dieu. L'interprète des Ecritures trouve dans la Bible les exemples innombrables des choix faits par les acteurs humains. Il s'y heurte aussi à des difficultés. L'avocat de la liberté décuple les talents de l'exégète dès que la lettre des écrits inspirés semble fournir des armes aux adversaires, qu'il s'agisse des récits de l'Exode sur l'endurcissement de Pharaon, auxquels fond écho des paroles de Paul, ou des textes évangéliques sur l'aveuglement produit délibérément par le tour des paraboles. Le travail de Georges Lekkas est unique, en ce qu'il construit une thèse qui suit parfaitement le rythme de l'élaboration origénienne et qui décrit l'évolution progressive du réseau argumentatif, depuis une structure inaugurale, celle de la création primitive, jusqu'à un accomplissement ultime, perceptible dès la représentation de l'entre-deux, le lieu d'exercice du libre-arbitre.