Clavis Patrum Graecorum. Patres antenicaeni (s. I-III)

Avec ce premier tome qui paraît en dernier lieu, s'achève la Clauis Patrum Graecorum de M. Geerard. Un cinquième volume, avec les index, couronnera bientôt, espérons-le, l'œuvre immense, commencée il y a douze ans, et lui donnera toute son utilité. Ce volume nous présente les auteurs anténicéens, englobant évidemment les ouvrages anonymes plus récents qui leur ont été attribués.

Si la littérature grecque chrétienne des trois premiers siècles n'est pas trop abondante, sa transmission complique considérablement le travail des chercheurs; souvent en effet elle est fragmentaire et indirecte: citations par des auteurs postérieurs, originaux perdus mais conservés plus ou moins fidèlement dans des versions latines ou orientales. Ce qui n'est pas sans poser de redoutables questions d'authenticité. Il suffit de rappeler les noms prestigieux d'Ignace d'Antioche et St. Hippolyte de Rome pour s'en rendre compte.

C'est dire aussi les problèmes ardus qu'a dû exposer, sinon résoudre l'auteur de la Clauis Patrum Graecorum. Il l'a fait à merveille, avec la netteté et la précision auxquelles nous ont déjà habitués les tomes parus précédemment. Que d'heures de recherches souvent pénibles son travail ingrat n'épargnera-t-il pas à chacun de nous? De plus, pour un texte anonyme, un fragment, un sermon un n. de la CPG est une fiche d'identité sûre et complète.

On ne saurait trop remercier l'auteur des recherches interminables qu'il s'est imposées, pour rendre les nôtres moins laborieuses, et l'on ne saurait trop le féliciter d'avoir rapidement mené à bonne fin cette œuvre gigantesque et indispensable.