Il n'a pas été publié jusqu'ici de
synthèse sur les manifestes littéraires dans la
latinité tardive, et le présent ouvrage, issu d'un
Colloque international organisé en mars 2007 à
l'Université de Paris IV-Sorbonne, ne saurait être une
somme, mais il entend ouvrir quelques pistes de réflexion
sur les questions suivantes: rencontre-t-on alors des manifestes
explicites ou cachés, paradoxaux ou polémiques? Les
écrivains y varient-ils dans leur rapport à
l'écriture? Comment manifeste et topique, manifeste et
genre, manifeste et subjectivité sont-ils liés, et
quelles sont les relations qui se nouent entre l'auteur et son
sujet, son public, voire son Dieu? Voit-on se dégager des
spécificités chrétiennes ou des
infléchissements tardo-antiques? Des savants
confirmés et de jeunes chercheurs, français ou
étrangers, tentent ici d'examiner ces problèmes,
après une indispensable introduction sur
l'arrière-plan grec et sur Horace, et avant de stimulantes
réflexions conclusives, en scrutant la poétique et la
rhétorique de maints auteurs latins des IVe,
Ve et VIe siècles, païens et
chrétiens, de Juvencus à Arator, en passant par
Claudien et Prudence, Paulin de Nole et Dracontius, l'Anthologie
latine et Ennode, Jérôme et Augustin, l'Histoire
auguste et Macrobe, ou en étudiant la réception de
l'esthétique de Sidoine Apollinaire dans les écrits
d'Ange Politien. Des résumés en français et un
sobre index aident, au terme de ce parcours, à un
repérage rapide dans la matière traitée.