Dans le sillage des publications de G. Clarke et de G.F.
Diercks, ce travail vient s'inscrire parmi les travaux poursuivis,
en France, sur l'Antiquité tardive et le christianisme
ancien. L’auteur a retenu, pour les présenter, les
traduire en français et les annoter, les vingt
premières lettres du corpus épistolaire de Cyprien.
En dehors des quatre premières (non datées et portant
sur des questions de discipline ecclésiastique), les seize
autres forment un petit dossier sur les débuts de la
persécution de Dèce. Trois d'entre elles
témoignent des relations entre Rome et Carthage à ce
moment-là (Ep. 8, 9 et 20). Les treize autres sont
manifestement celles que l'évêque, qui s'était
exilé, avait lui-même réunies pour les envoyer
à l'Église de Rome et lui montrer ainsi qu'il n'avait
cessé de diriger sa communauté malgré son
absence (Ep. 20). Il s'agit de messages adressés
par lui, les uns à ceux qui avaient confessé leur
foi, afin de les féliciter ou les encourager, les autres, en
plus grand nombre, à son clergé, afin de lui donner
des directives. La présentation qu'il en fait à ses
correspondants permet en effet de les identifier et même de
les classer dans un ordre chronologique vraisemblable, à
partir duquel on peut reconstituer un déroulement des faits
plausible.