En cette période tourmentée qui marque l'histoire de l'empire romain pendant les quatre ou cinq ans qui ont suivi la prise de Rome par Alaric en 410, il ne faudrait pas se représenter Pélage sous des traits qui conviennent peut-être à ses dernières années, mais ne correspondent pas alors à la réalité des choses: ceux d'un vaincu, d'un lutteur obstiné, d'un hérétique réprouvé par la majorité de l'Eglise.
Pélage en 413 se trouve, au contraire, au sommet de sa gloire. Par l'exemple de sa vie et la générosité de son idéal, par sa dialectique rigoureuse, par son éloquence pressante et chaleureuse, il s'est imposé à l'admiration du monde chrétien.