Rien de plus agaçant, pour le lecteur moderne, que certaines pages des anciens sur la virginité et le mariage. Chez Augustin, au-delà de passages marqués par les polémiques de leur époque, on appréciera, en ces deux courts ouvrages, les vues mesurées de l'évêque d'Hippone, qui sait toujours ramener ses lecteurs à l'essentiel. "Il ne vous est pas permis," dit-il à ceux qui ont opté pour le célibat consacré, "d'aimer faiblement Celui en raison de qui vous n'avez pas aimé ce qui était permis". "Le bien de la virginité, nul ne le garde que Dieu qui l'a donné, et Dieu est charité. La gardienne de la virginité, c'est donc la charité; mais la demeure de cette gardienne est l'humilité".