Book Series Monothéismes et Philosophie, vol. 23

Les principes cosmologiques du platonisme

Origines, influences et systématisation

Marc-Antoine Gavray, Alexandra Michalewski (eds)

  • Pages: 317 p.
  • Size:156 x 234 mm
  • Language(s):French, English
  • Publication Year:2018

  • € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-56633-7
  • Paperback
  • Available
  • € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-57274-1
  • E-book
  • Available


BIO

Marc-Antoine Gavray est chercheur qualifié au FNRS (Liège). Il travaille sur les Sophistes, Platon et le Néoplatonisme tardif. Il a publié récemment Platon héritier de Protagoras. Dialogue sur les fondements de la démocratie (2017) et Simplicius lecteur du Sophiste. Contribution à l’étude de l'exégèse néoplatonicienne tardive (2007).

Alexandra Michalewski est chargée de recherches au CNRS (Centre Léon Robin, Paris). Elle travaille sur la tradition platonicienne antique et ses interactions avec les autres écoles. Elle a publié récemment La puissance de l’intelligible. La théorie plotinienne des Formes au miroir de l'héritage médioplatonicien (2014).

Summary

Ce volume étudie les mutations de sens que la notion de principe a connues au sein de la cosmologie platonicienne, depuis l’ancienne Académie jusqu’au néoplatonisme tardif. Dans cet intervalle, la question de la nature et du nombre des principes cosmologiques est apparue comme un enjeu central de la défense du platonisme, dans sa confrontation avec les écoles rivales, mais aussi, à partir de l’époque impériale, avec le christianisme. Au sein de cette histoire, les critiques et réceptions aristotéliciennes ont joué un rôle déterminant et ont, d'un certain point de vue, préparé le tournant inauguré par Plotin : de Théophraste, qui le premier articule la causalité du Premier Moteur et l'héritage platonicien des Formes intelligibles, à Alexandre d'Aphrodise, qui critique l'anthropomorphisme inhérent aux théories providentialistes des platoniciens impériaux, les exégètes péripatéticiens ont ouvert des pistes qui seront adaptées et transformées à travers les différents systèmes néoplatoniciens. Reprenant à Alexandre sa critique des conceptions artificialistes de la cosmologie platonicienne, Plotin s'oppose à lui pour défendre l'efficience causale des Formes intelligibles, qu'il définit comme des réalités vivantes et intellectives, en les insérant dans un système de dérivation de toutes choses depuis l'Un. À sa suite, les différents diadoques néoplatoniciens placeront la vie au cœur du monde intelligible, définissant les Formes comme des réalités vivantes et intellectives dotées d’une efficience propre : la puissance de faire advenir des réalités dérivées.

TABLE OF CONTENTS

Éléments pour une histoire des cosmologies platoniciennes de l’Antiquité — Marc-Antoine Gavray et Alexandra Michalewski

Speusippe et Xénocrate ont-ils systématisé la cosmologie du Timée ? — Thomas Bénatouïl (Université de Lille, CNRS : UMR 8163 Savoirs, Texte, Langage)

Qu’est-ce qu’un principe selon Aristote ? — Sylvain Delcomminette (Université Libre de Bruxelles)

Théophraste sur les principes physiques de Platon dans le fr. 230 FHS&G et dans sa Métaphysique — David Lefebvre (Université Clermont-Auvergne, PHIER et Centre Léon-Robin)

Les principes physiques stoïciens à la lumière de leurs critiques antiques — Bernard Collette-Dučić (Université Laval)

Atticus et le nombre des principes : nouvel examen de quelques problèmes textuels du fragment DP 26 (= Proclus, In Tim., I, 391, 6-12) — Alexandra Michalewski (CNRS / Centre Léon Robin)

Alexandre d’Aphrodise et le Premier Moteur comme Principe — Gweltaz Guyomarc’h (Université Lyon 3)

Numénius d’Apamée précurseur de Plotin dans l’allégorèse de la Théogonie d’Hésiode : le mythe d’Ouranos, Kronos et Zeus — Angela Longo (Università dell’Aquila)

L’évolution du concept de principe dans le premier néoplatonisme. Un bref parcours — Adrien Lecerf (CNRS / Centre Léon Robin)

Compter les causes avec Proclus — Pieter d’Hoine (KU Leuven)

Une histoire néoplatonicienne des principes Simplicius, In Phys., I, 1-2 — Marc-Antoine Gavray (FRS-FNRS / Liège Université)