Composé peu après 610, tout comme les Miracles qui en
constituent le prolongement, le Panégyrique des saints Cyr
et Jean s’ouvre sur une préface substantielle qui
insiste sur la nature bipartite de l’ouvrage. Il se poursuit
par l’éloge proprement dit, dans lequel Sophrone,
après un développement sur le couple insolite que
forment Cyr et Jean et une rétrospective de l’histoire
biblique, entreprend le récit du martyre des saints, de leur
inhumation et de leur translation dans l’église des
Évangélistes. Tandis que les Miracles ont fait
l’objet d’une édition et d’une traduction
récentes, le Panégyrique n’a pas
été réédité depuis le travail
d’A. Mai, fondé sur un unique témoin grec, le
Vaticanus graecus 1607. Si ce manuscrit demeure une source
essentielle pour l’édition, son texte souvent
défaillant peut désormais être revu à la
lumière de trois autres témoins grecs et de la
traduction latine.