Priscien
Transmission et refondation de la grammaire, de l’antiquité aux modernes
M. Baratin, B. Colombat, L. Holtz (eds)
- Pages: 770 p.
- Size:156 x 234 mm
- Illustrations:1 col.
- Language(s):French, English, Italian
- Publication Year:2009
- € 40,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-53074-1
- Paperback
- Available
- € 40,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-53859-4
- E-book
- Available
« Il s’agit incontestablement d’un ouvrage de référence qui rendra de grands services »
(Bruno Rochette, L’Antiquité Classique, vol. 80, 2011, p. 346)
Chassé d’Afrique par les invasions vandales et installé à Constantinople au début du 6e s., Priscien a engagé à la fin de l’Antiquité une synthèse et une refonte de la grammaire antique en faisant confluer ses principaux courants, la tradition grammaticale romaine et les apports grecs issus de la grammaire alexandrine, auxquels il a intégré des recherches menées dans d’autres domaines de l’analyse de la parole, en rhétorique et en philosophie.
Cet effort d’innovation mené dans la partie orientale de l’Empire romain répondait au recul de la langue latine et de son enseignement face au grec, et se présente comme une solution pour enrayer ce recul. La création de la première grammaire moderne en Occident est ainsi d’abord une entreprise de relégitimation de l’apprentissage et de la maîtrise des codes d’analyse de la langue, pratique culturelle largement développée par l’Antiquité.
Auteur à multiples dimensions, chez qui se croisent les spécificités et les ambiguïtés de l’Antiquité tardive, Priscien a été le passeur par qui l’époque médiévale a eu connaissance de la description linguistique complexe: son influence a été immense durant tout le Moyen Âge, et ses échos sont perceptibles jusque dans la tradition classique.
Malgré cela, aucune traduction dans une langue moderne n’a encore été faite des principaux textes de Priscien, et on commence aujourd’hui seulement à mesurer l’importance et l’originalité de cet auteur.
Le présent volume est la première mise au point d’ensemble qui lui soit consacrée, réunissant les points de vue transversaux d’antiquisants, de linguistes, d’historiens et de médiévistes.