"The exceptional nature of the excavations at Saint-Laurent deserves this high quality publication. RC's intelligence and patience offered during this long excavation deserve praise from the community of medieval archaeologists and historians." (Christine Delaplace, in The Medieval Review, 16.03.2010)
"Dieser reich bebilderte Band bietet einen zusammenfassenden Bericht der intensiven Grabungskampagnen der letzten Jahrzehnte in und bei der Kirche Saint-Laurent in Grenoble. (...) Insbesondere der ungewöhnliche erste Kirchenbau des 6. Jahrhunderts wird auf überregionales Interesse stossen." (Romedio Schmitz-Esser, in Sehepunkte 11, Nr. 3, 15.03.2011)
"L'ouvrage publié par R. Colardelle, répétons-le, est à tous égards exemplaire, comme sa réalisation techniques par les éditions Brepols et la Bibliothèque de l'Antiquité tardive." (Y. Christe, dans: Bulletin monumental, Tome 170-1, 2012, p. 76-77)
Summary
The excavations at Saint-Laurent show the evolution of the main
burial site of Grenoble since the Antiquity. Among the mausoleums
found on the Alps road between the Isere river and the mountain a
building with a paved crypt provided with a bench, a niche and one
or two fenestellae must have been the memoria of
one of the first bishops around 400. Around this holy body are
grouped numerous burial places, formae and
sarcophagi. A cruciform church with superimposed trefoil
transepts is built on this memoria : it seems to have been the
episcopal basilica that Avit de Vienne consecrated in 516,
according to his Homiliae, in the presence of the court of
Burgundy. Around 600 it has been vaulted and richly decorated. In
the Early Middle Ages, Saint-Laurent is the most important of the
suburban burial churches (Saint-Antoine, Saint-Sixte and
Saint-Ferréol). Around 800 an opposite church is built
against the former on the place of the memoria of which
the crypt has been kept. This western pole is linked through a
rectangular nave with a classical choir leading into the transept.
The eastern part of the previous church forms its crypt. After
having been the priory of Saint-Chaffre in 1012, the church becomes
the parish church of a suburb protected by its walls which will be
reinforced in the XIVth century by various military devices. With
its belfry-porch, its romanesque ornamentation, its cloister and
churchyard it will later be subject to more common alterations
untill the Revolution, which marks the end of priories, the
discovery of Saint-Oyand by Champollion-Figeac and restoration
works under Mérimée's aegis. The diachronic study
stresses the importance of funeral practices and worship of saints
during Gallic christianity and shows how local architecture remains
in harmony with perpetually changing practices and liturgies.
La fouille de Saint-Laurent montre l’évolution,
depuis l’Antiquité, du principal site funéraire
grenoblois. Parmi plusieurs mausolées de la voie des Alpes,
entre Isère et montagne, un édifice pourvu
d’une crypte funéraire dallée garnie
d’une banquette, d’une niche et d’une ou deux
fenestellae, est certainement vers 400 la memoria
de l’un des premiers évêques. Le corps saint
suscite le regroupement de nombreuses sépultures,
formae et sarcophages. Une église cruciforme
à bras triconques superposés s’enracine sur
cette memoria : elle semble être la basilique
épiscopale qu’en présence de la cour burgonde
Avit de Vienne consacre, d’après ses
Homiliae, en 516. Vers 600, elle sera voûtée
et richement décorée. Durant tout le haut Moyen
Âge, Saint-Laurent sera la plus importante des églises
funéraires suburbaines (Saint-Antoine, Saint-Sixte et
Saint-Ferréol). Une contre-église remplace vers 800
la memoria dont elle conserve les cryptes. Ce pôle
occidental est lié par une nef rectangulaire à un
classique choeur orienté sur transept, dont le bras oriental
de l’église précédente forme une des
cryptes. Prieuré de Saint-Chaffre en 1012,
l’église devient paroissiale d’un faubourg que
ses murs protègent, renforcés au XIVe siècle
par divers dispositifs militaires. Avec son clocher-porche, ses
décors romans, son cloître et son cimetière,
elle évoluera ensuite plus banalement jusqu’à
la Révolution, fin du prieuré, à la
découverte de Saint-Oyand par Champollion-Figeac et aux
restaurations sous l’égide de Mérimée.
L’étude diachronique souligne l’importance des
pratiques funéraires et du culte des saints dans le
christianisme gaulois ainsi que la manière dont se
concilient les dispositifs architecturaux locaux et des pratiques
et liturgies en perpétuelle transformation.