Arnold Geulincx, Éthique
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Book Series
Les styles du savoir, vol. 14
Jean Barclay
Le tableau des esprits de Jean Barclay
Edition, annotation et introduction.
Paulette Choné, Sylvie Taussig (eds)
- Pages: 320 p.
- Size:150 x 210 mm
- Illustrations:5 b/w
- Language(s):French
- Publication Year:2010
- € 55,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-52567-9
- Paperback
- Out of Print
- € 55,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-56442-5
- E-book
- Available
Subject(s)
Summary
Le Tableau des esprits de l'écrivain
écossais d'expression latine John Barclay (1582-1616) offre
une lecture divertissante, charmante, cocasse, et l’on
pourrait s’arrêter à cette séduction qui
semble suffire à motiver la réédition de ce
best-seller du XVIIe siècle, si couru qu’il
a connu, depuis sa version latine originale de 1614, diverses
traductions dans de nombreuses langues, dont deux en
français. C’est une de ces deux versions que nous
avons retenues pour offrir au public cette Icon
animorum qui est un essai de description et de classification,
d’après nature, des traits qui font les
différences et les ressemblances entre les
Européens d'après leurs signes intérieurs et
extérieurs, allant des conditionnements de la nature
humaine, ceux de leur éducation, aux caractères des
nations dont ils proviennent et aux déterminations sociales
ou professionnelles. Il en résulte un portrait baroque et
mouvementé d’un homme dont l’identité
reste un profond mystère, offert ici peut-être
au prince pour qu’il le déchiffre et y puise
l’art de gouverner, ou bien à l’homme
commun qui s’y éduquera et apprendra à
manœuvrer entre ses opacités et celles de ses
contemporains. L’homme européen y trouve
ici une de ses premières définitions la plus
contrastée qui soit, mêlant l’histoire et la
géographie, la culture et les idéaux religieux
sécularisés, dans un manuel qui échappe
à toute catégorisation en genre, multiplie les
perles d’écriture et oblige le lecteur
d’aujourd’hui à méditer sur ses
préjugés invétérés.
Ce texte curieusement construit, qui s’apparente au premier abord à un traité de morale, débute, dans le style de Montaigne, par un vaste développement sur l’enfance, l’éducation, la formation des premiers vices et des premières vertus pour se consacrer ensuite à une analyse comparée des différents peuples d’Europe et de leurs tempéraments et pour s’achever sur une enquête inquiète sur les métiers de ses lecteurs potentiels dont il est le miroir. Miroir de l’honnête homme ou bien anamorphose, ce texte trouble est aussi l’ébauche d’un traité politique méditant sur la prudence d’une façon singulière dans ce 17° de la raison d’État. Tel quel il mérita de se trouver sur la table de chevet de Leibniz, au moment de sa mort.