L'Université de Médecine de Montpellier et son rayonnement (XIIIe-XVe siècles)
Actes du colloque international de Montpellier organisé par le Centre historique de recherches et d'études médiévales sur la Méditerranée occidentale (Université Paul Valéry - Montpellier III), 17-19 mai 2001
D. Le Blévec, T. Granier (eds)
- Pages: 358 p.
- Size:155 x 240 mm
- Illustrations:15 col.
- Language(s):French, English, Italian
- Publication Year:2004
- € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-51642-4
- Hardback
- Available
- € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-53745-0
- E-book
- Available
Fréquentée par des étudiants venus de tous les pays, recrutant des maîtres eux-mêmes d'origines diverses, l'université de Montpellier s'est imposée dès le XIIIe siècle comme l'un des grands centres européens des études médicales, formant des praticiens compétents, assurés, après y avoir conquis leurs grades, d'accomplir des carrières brillantes, du moins pour la plupart d'entre eux, leur conférant prestige intellectuel, considération sociale et aisance financière.
Dès le XIIIe siècle, l'université de médecine a été dotée de statuts et a pu développer la formation des futurs médecins sur des bases institutionnelles solides.
Procurant à un petit groupe privilégié, dans le cadre des collèges, des facilités d'étude avantageuses, elle a formé ou attiré vers elle des professeurs renommés, tels Bernard de Gordon, Gérard de Solo, Arnaud de Villeneuve, Gui de Chauliac, Jean de Tournemire.
L'élaboration du savoir médical, outre le recours classique aux auctoritates antiques et arabes, s'est également soucié d'intégrer, à Montpellier, l'apport des disciplines voisines telles que la chirurgie et l'astrologie. Parmi les pathologies, les maladies de l'oeil et la lèpre ont fait l'objet d'une attention particulière, tandis que les thérapeutiques mettant en oeuvre notamment les régimes de santé et intégrant la médecine montpelliéraine dans le cadre des pratiques universelles ont pu harmonieusement combiner l'expérience et la réflexion savante.
Forte de sa renommée et du rayonnement de son enseignement, la médecine montpelliéraine a construit une pensée dont les manuscrits conservés témoignent de la diffusion, illustrant l'influence que Montpellier, en ce domaine comme en d'autres, notamment dans le domaine commercial, a exercée en Europe à la fin du Moyen Age.