Book Series Studia Artistarum

Jean de Garlande

L' 'Ars lectoria Ecclesie' de Jean de Garlande

Une grammaire versifiée du XIIIe siècle et ses gloses

E. Marguin (ed)

  • Pages: 450 p.
  • Size:210 x 297 mm
  • Illustrations:1 b/w
  • Language(s):French
  • Publication Year:2004

  • € 50,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-51355-3
  • Paperback
  • Available
  • € 50,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-56088-5
  • E-book
  • Available


Review(s)

"Il doit impérativement figurer dans toute bibliothèque de qui s'intéresse à ce champ d'étude." (G. Palémon dans Bulletin critique du livre en français, février 2005, 194048)

"La présentation du texte relève de la "prouesse" éditoriale (...)." (L. Reynhout) dans: Scriptorium. Bulletin Codicologique, 2004, 2, p. 203)

Summary

Jean de Garlande, poète et grammairien du XIIIe siècle surtout connu pour ses ouvrages lexicographiques, est aussi l’auteur d’une trilogie grammaticale que vient clore l’Ars lectoria Ecclesie (1234). Ce traité versifié est conçu sur le modèle, notamment, du Doctrinale d’Alexandre de Villedieu et du Graecismus d’Evrard de Béthune un peu antérieurs. Sans atteindre la popularité de ces deux manuels, que pourtant Jean avait pour dessein de corriger, voire de supplanter, l’Ars lectoria semble jouir au XIIIe siècle d’une certaine audience. En témoignent les mentions d’auteurs postérieurs faisant référence à ce traité et surtout l’abondance des gloses au sein des manuscrits conservés, indice d’un usage scolaire courant. Le texte versifié ne peut survivre en effet sans un appareil métatextuel qui l’explique et le complète. Jean de Garlande, lui-même glosateur du Doctrinale et du Graecismus, était le mieux placé pour concevoir, en marge de son propre traité, ce matériau complémentaire. Démonstration faite de l’authenticité des gloses de l’Ars lectoria Ecclesie, l’édition a tenu compte de la nécessité de présenter les annotations marginales et interlinéaires bien souvent nécessaires à sa compréhension, et telles qu’elles figuraient dans le manuscrit retenu pour base au sein d’un corpus de neuf témoins manuscrits conservés à Bruges, Cambridge, Londres, Oxford, Lincoln, et Erfurt.

Si elle adopte une forme assez caractéristique des grammaires scolaires du début du siècle, l’Ars lectoria Ecclesie résiste pourtant à toute classification par trop systématique. La diversité de ses sources, le chapitre final qu’elle consacre aux constructions déviantes, mais également la relative nouveauté des conceptions prosodiques qui y sont mises en œuvre révèlent le polymorphisme garlandien, et à tout le moins la variété des centres d’intérêt de l’auteur.

Le présent ouvrage constitue une première étape dans l’étude approfondie des théories grammaticales et sémantiques de Jean de Garlande.