"Die mit dieser Edition der Öffentlichkeit zugänglich gemachten Briefe beinhalten eine große Vielfalt an Themen: Durch dieses Werk ist es jedenfalls gelungen, der aus verschiedenen Gründen schwierig zu handhabenden Korrespondenz des Habsburger-Clans einen weiteren Baustein hinzuzufügen, der - so ist zu wünschen- auch das Editionsunternehmen "Familienkorrespondenz" beflügeln könnte."
L'idée d'une publication systématique de la
volumineuse correspondance (essentiellement conservée au
Haus-, Hof-, und Staatsarchiv à Vienne)
échangée entre Charles Quint et ses frère et
soeur, Ferdinand Ier et Marie de Hongrie, ne date pas
d'hier, et est à mettre à l'actif d'historiens
viennois. Mais, ceux-ci plus intéressés par les
territoires habsbourgeois d'Europe centrale que par les anciens
Pays-Bas, centrèrent leurs efforts sur la personne de
Ferdinand, en ne prenant en compte, de ce fait, que deux pans de
cette relation triangulaire: d'une part, la correspondance entre
Ferdinand et Charles, et d'autre part, celle entre Ferdinand et
Marie. Le chantier qui avait été amorcé au
début du 20e siècle, pour la
période 1514-1530, sommeilla ensuite longuement. Il ne
reprit que beaucoup plus tard (1973) en envisageant successivement
les années 1531-1532 et 1533-1534.
Cette édition de la correspondance entre Marie et Charles
pour 1532, point de départ d'une intensification de leurs
contacts épistolaires (près de 300 textes), et les
années antérieures (une trentaine), ainsi que des
lettres de Nicolas Perrenot de Granvelle à Marie (la
correspondance de Marie à Granvelle est perdue), permettra
enfin de compléter le tableau pour la période
mentionnée, et d'accroître par conséquent
l'intérêt qu'il y a à poursuivre la publication
de ces documents émanant de princes qui étaient fort
liés, tant intimement que politiquement.
Laetitia Gorter-van Royen, née à Delft (Pays-Bas)
en 1945, a étudié l’histoire à
l’université de Vienne. Elle a pu, d’une part,
s’initier à l’histoire de l’Europe
centrale, et d’autre part tenter de mieux comprendre le
mythe des Habsbourg. La combinaison de son origine
néerlandaise et de sa maîtrise de la langue
française a incité le professeur Lutz, grand
spécialiste de Charles-Quint, à lui proposer
d’écrire sa thèse sur Marie de Hongrie, la
sœur trop méconnue de Charles-Quint, dont la
correspondance en français repose en grande partie dans les
archives viennoises. Cette thèse, qui fut ralentie
suite au décès du professeur Lutz et menée
à terme sous la direction des professeurs Blockmans et de
Schepper, fut finalement défendue à
l’Université de Leyde.
Jean-Paul Hoyois, né à Mons (Belgique) en 1967, est
licencié en histoire de l’Université catholique
de Louvain (Louvain-la-Neuve) et agrégé de
l’enseignement secondaire supérieur (1991). Ses
travaux portent principalement sur l’histoire des
institutions aux Temps modernes. De 1992 à 1995, il a
été assistant de recherches successivement
auprès des professeurs Sosson et Bruneel (Louvain-la-Neuve).
Avec ce dernier, il a publié Les grands commis du
gouvernement des Pays-Bas autrichiens. Dictionnaire biographique du
personnel des institutions centrales, ouvrage
récompensé en 2002 du prix Arthur Merghelynck de
l’Académie royale de Belgique.