Pamphilus Theologus, Eustathius monachus
Diversorum capitum seu difficultatum solutio; Epistula de duabus naturis
J.H. Declerck, P. Allen (eds)
- Pages: 476 p.
- Size:155 x 245 mm
- Language(s):Greek
- Publication Year:1989
- € 185,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-40191-1
- Hardback
- Available
Sous ce titre commun paraissent en fait deux ouvrages importants. Du premier (p. 5-389), la Diversorum capitum seu difficultatum Solutio (CPG 6920) de Pamphile le Théologien, editée par José H. Declerck, il n'existait pas encore de bonne édition. Ce texte de la fin du VIᵉ ou du début du VIIᵉ siècle avait été publié en 1844 par le cardinal Mai, mais d'après un ms. incomplet (un quart du texte manquait) et anonyme. C'est Franz Diekamp qui en découvrit l'auteur en 1906; le texte était en effet cité sous le nom de Pamphile dans un florilège, la célèbre Doctrina Patrum de Incarnatione Verbi. Dans sa Solutio, Pamphile, en 17 questions et réponses, examine les principaux points de friction existant entre les Monophysites et les Chalcédoniens: nous sommes transportés dans le monde des polémiques qui déchirèrent l'Orient pendant tout le siècle qui précéda l'invasion arabe. Pamphile, Chalcédonien, utilise abondamment les Pères et même Léonce de Jérusalem: c'est un point que M. Declerck a magistralement étudié et mis en évidence. En appendice est encore édité le panégyrique de Sᵗᵉ Soteris, œuvre d'un certain "Pamphile, prêtre de Jérusalem", dont M. Richard a cru jadis pouvoir dire qu'il était la même personne que Pamphile le Théologien; M. Declerck a repris l'enquête à la base et la conjecture ne semble pas assurée.
Le second ouvrage (p. 381-474), édité par Pauline Allen, est la Lettre sur les deux natures (CPG 6810) du moine Eustathe, dont la dernière édition était celle de Migne. L'œuvre, qui date de la seconde moitié de VIᵉ siècle, prend place dans la même polémique antimonophysite que la Solutio de Pamphile. L'adversaire par excellence, c'est Sévère d'Antioche. Dans la présente édition, les citations de Sévère ont été, autant que possible, comparées aux écrits du patriarche conservés en syriaque, en copte et en arménien; cela a permis de dépister plusieurs endroits où le texte de la Lettre, dont on n'a gardé qu'un seul ms., s'est corrompu au cours de la tradition.
Ces deux œuvres, éditées avec toute l'acribie souhaitable, sont munies l'une et l'autre non seulement des index habituels mais d'un index quasi complet de leur vocabulaire (seul καὶ et l'article ont été omis).