Guibertus Gemblacensis
Epistolae quae in codice B. R. Brux. 5527-5534 inveniuntur
A. Derolez, E. Dekkers, R. Demeulenaere (eds)
- Pages: 269 p.
- Size:155 x 245 mm
- Language(s):Latin
- Publication Year:1988
- € 110,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-03661-8
- Hardback
- Available
Jan-Eligius Dekkers (Antwerp, June 20, 1915 - Bruges, December 15, 1998) was abbot of the Benedictine St. Peter's Abbey of Steenbrugge (Bruges, Belgium). Dom Dekkers spent most of his active life publishing, in a critical and scholarly edition, the writings of the Church Fathers and medieval Christian theologians, in the series he called Corpus Christianorum.
Guibert, moine et, vers la fin de sa vie, abbé de Gembloux (1124/25-1213/14) était contemporain du déclin, de la dévastation et de la reconstruction laborieuse de son abbaye. Son œuvre hagiographique - il est sans doute le plus fervent propagandiste du culte de S. Martin que le XIIᵉ siècle ait produit - est à peu près oubliée aujourd'hui. Par son style gonflé et son manque d'originalité, elle ne suscitera guère d'intérêt.
Par contre, son œuvre épistolaire, bien que présentant en beaucoup d'endroits les mêmes défauts, est du plus haut intérêt. Non seulement les lettres nous révèlent un homme cultivé, bon latiniste, zélé défenseur de la discipline monastique, mais elles constituent aussi une source historique importante (si non toujours entièrement digne de confiance) sur l'histoire de son abbaye et sur les relations qu'entretenait Guibert avec des contemporains, comme les archevêques de Cologne et de Mayence, et surtout avec Ste Hildegarde de Bingen, qu'il assista comme secrétaire jusqu'à sa mort en 1179.
Ses deux longs voyages d'étude à Tours, où il visita le tombeau et les fondations de S. Martin, nous valent également une foule de détails intéressants.
On est frappé par la diversité des thèmes et des styles rencontrés dans ces lettres: admonitions et considérations morales excessivement prolixes, adressées à des prélats, lettres brèves, directes et chaleureuses à Hildegarde et aux moniales du Rupertsberg, expression de sentiments quelque peu exaltés à l'égard de ses amis, autodéfense combative et vitupérations parfois mordantes de ses ennemis.