- Pages: 104 p.
- Size:155 x 245 mm
- Language(s):Latin
- Publication Year:1999
- € 120,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-00793-9
- Hardback
- Available
"Le texte que nous offre J.L. Feiertag est décapé de tous les replâtrages que lui ont fait subir les éditeurs successifs depuis le XVIe siècle. Il peut maintenant être étudié avec beaucoup plus de sûreté. L'éditeur a droit à tous nos remerciements."
(Yves-Marie Duval, Adamantius 8 (2002), p. 395-399)
Le traité de Jérôme contre Jean de Jérusalem (397) occupe une place particulière parmi les oeuvres du grand exégète. C'est tout d'abord, dans la tradition manuscrite, le moins diffusé de ses ouvrages polémiques, ce qui s'explique en partie par l'existence simultanée de deux recensions concurrentes apparues dès le cinquième siècle, et aussi par le caractère compromettant de ce pamphlet, dirigé contre un évêque auquel l'opinion chrétienne majoritaire n'avait rien à reprocher. Ensuite, l'intégralité du texte original n'a sans doute pas été conservée: certains fragments au moins ont disparu, ce qui pourrait être dû à une censure plutôt qu'à des accidents "naturels" résultant de la transmission textuelle. C'est dans ce traité que Jérôme a restitué, dans une traduction latine littérale, la plus grande partie d'une des rares oeuvres conservées de l'évêque de Jérusalem: sa lettre adressée à Théophile d'Alexandrie dans le cadre de la querelle origéniste contre Epiphane de Salamine, ainsi que quelques extraits des "Stromates" perdus d'Origène. Son intérêt pour l'histoire de la doctrine de la résurrection des corps se tient au fait qu'il résume d'une manière concentrée, mais sans originalité, à l'appui de testimonia scripturaires et d'une argumentation trouvés notamment dans Tertullien, une position déjà inscrite dans la réflexion théologique, pourtant plus riche et diversifiée, des deuxième et troisième siècles: l'identité absolue du corps humain avant et après la Résurrection. Dans le Contra Iohannem, cette position s'accompagne d'une orientation nettement anti-origéniste. Le lecteur trouvera ici, accompagné de cinq apparats et basé sur 24 manuscrits et 9 éditions, un texte profondément révisé par rapport à l'édition de Vallarsi/Migne. En outre, une introduction de quelque 150 pages retrace l'évolution du texte depuis les origines de sa diffusion jusqu'au dix-huitième siècle.