Book Series Bibliothèque d'histoire culturelle du Moyen Âge, vol. 4

Penser l'amitié au Moyen Age

Etude historique des commentaires sur les livres VIII et IX de l'Ethique à Nicomaque (XIIIe-XVe siècles)

Bénédicte Sère

  • Pages: 485 p.
  • Size:160 x 240 mm
  • Language(s):French
  • Publication Year:2007

  • € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-52467-2
  • Paperback
  • Available
  • € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-55681-9
  • E-book
  • Available


Review(s)

"L'étude de B. Sère comble ainsi un vide important, parce que le sujet qu'elle traite n'avait pas encore fait l'objet d'une étude aussi étendue [...]. Les textes qu'elle soumet aux lecteurs, ainsi que ses analyses, pourront bien ouvrir de nouvelles voies à la recherche sur l'Aristoteles latinus."

(Revue des sciences philosophiques et théologiques, 91, 2007, p. 750)

"This book is an important contribution to our understanding of medieval friendship principally for three reasons. In demonstrating the nature of the connections between theory and practice, it adds significantly to our understanding of friendship as a major social and political bond. In this it complements much of the new work on earlier monastic friendship [...]. Secondly, and through its introduction and annexes, it provides a thourough scholarly apparatus to the commentary tradition. Finally it demonstrates the value of the functional and historical approach to the history of thought in the Scholastic era."

(J. Haseldine, in Speculum, 83, 2008, p. 754) 

"Une bonne thèse paut devenir un grand livre : l'ouvrage de B. Sère en donne un exemple éclatant. [...] L'ouvrage, qui transgresse les frontières souvent artificielles entre philosophie et histoire, constitue non seulement un travail spéculatif de grande qualité, mais aussi un atelier pour le médiéviste, un speculum montrant comment il est possible d'exploiter historiquement des commentaires philosophiques, sources a priori peu fréquentées, voire considérées avec méfiance par les historiens de métier. [...] En somme, ce livre s'impose comme un premier ouvrage réussi que l'on souhaite voir prolongé par d'autres travaux de l'auteur."

(Cédric Giraud, dans Bibliothèque de l'École des Chartes, 166, 2008, p. 578-579)

"Un excellent travail rédigé par une manifestemment de grand talent. [...] Si l'ouvrage ede B.S. st intéressant, ce n'est pas seulement pour les résultats que celle-ci nous livre, mais aussi par la méthode qu'elle applique. [...] ...cet ouvrage qui, à n'en pas douter, deviendra vite un classique de la littérature scientifique dans son domaine et qu'on ne peut que recommander pour ses qualités."

(Jean-Michel Counet, dans Revue d'histoire ecclésiastique, 106, 2011, p. 672-674)

 

Summary

Sans conteste, l’amitié innerve le monde médiéval. Le vocable sature les textes tant pratiques que théoriques. Il concerne toute la société, l’élite, les milieux princiers et la noblesse autant que les humbles et le monde ordinaire. Au regard de l’insistance des sources médiévales à dire l’amitié dans sa factualité et sa réalité, il s’avère nécessaire de s’interroger sur la pensée de l’amitié au Moyen Âge. A-t-on pensé l’amitié au Moyen Âge? Plus exactement posé: quels sont les cadres intellectuels, institutionnels et structurels qui poussent les hommes des XIIIe-XVe siècles à penser l’amitié; quelles sont les conditions historiques et les événements culturels qui façonnent les contours d’une telle conceptualisation?

            Les médiévaux puisent à la source aristotélicienne un matériau exceptionnellement dense: la philia de l’Éthique à Nicomaque est par excellence le lien social qui unit les citoyens. Penser l’amitié au Moyen Âge à partir de l’auctoritas aristotélicienne, c’était, en quelque sorte, nommer l’expérience proprement médiévale de l’amitié elle-même, définie par la précellence de son acception sociale.

Bénédicte Sère, est agrégée d’histoire et docteur de l’Université de Paris-I Panthéon Sorbonne.