Book Series Bibliothèque d'histoire culturelle du Moyen Âge, vol. 24

Dans le miroir de Johan Huizinga

Ecrire et penser l'histoire au prisme de la France

Christophe de Voogd

  • Pages: approx. 340 p.
  • Size:156 x 234 mm
  • Illustrations:11 col., 4 tables b/w.
  • Language(s):French
  • Publication Year:2024


Pre-order*
  • € 115,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-60902-7
  • Paperback
  • Forthcoming (Jun/24)

Forthcoming
  • € 115,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE


Ce livre explore l'impact méconnu de Johan Huizinga sur l'historiographie française, soulignant sa pertinence actuelle dans les débats contemporains et son esprit critique crucial pour la préservation de la liberté historique.

BIO

Professeur affilié à et chercheur associé au Centre d'histoire de Sciences Po (CHSP), Christophe de Voogd , ancien élève de l'Ecole normale supérieure et agrégé d'histoire a consacré sa thèse, soutenue à l'université de Leyde, aux relations entre Johan Huizinga et les historiens français. Auteur d'une "Histoire des Pays-Bas des origines à nos jours" (Fayard), il enseigne "les récits, représentations et usages du passé" et la rhétorique politique.

Summary

L’automne du Moyen Âge (1919) est assurément l’un des grands classiques de l’historiographie, et le livre comme son auteur, Johan Huizinga (1872-1945), connaissent depuis une vingtaine d’années une attention internationale renouvelée. Mais force est de constater que l’historien néerlandais demeure en France une référence marginale en dehors du milieu des médiévistes, alors que son autre chef d’œuvre, Homo ludens (1938) est une source d’inspiration majeure des sociologues et des anthropologues.

Or, la mise en perspective de L’automne du Moyen Âge dans l’ensemble de ses écrits, permet de mesurer combien l’approche de Huizinga peut éclairer les débats épistémologiques de notre temps: pionnier de l’histoire culturelle, il met la force des représentations au premier plan du processus historique ; il pratique et préconise une démarche herméneutique contre ce qu’il perçoit comme la tentation scientiste de ses collègues français. Car - et c’est là une divergence explicite avec notamment Lucien Febvre et Marc Bloch - il s’agit moins pour lui d’expliquer le passé à travers ses traces que de comprendre ses acteurs à travers leurs signes. D’où le privilège des sources narratives et iconographiques dans une écriture qui, elle-même, prend toujours la forme du récit : un récit nourri en l’occurrence d’abondantes références françaises.

C’est pourquoi le présent livre s’efforce de retracer, à travers les relations de Huizinga avec la France, sa conception et son écriture de l’histoire, notamment dans L’Automne du Moyen Âge dont on propose ici une relecture. Mais aussi de regarder la France, son histoire et ses historiens dans le miroir de Johan Huizinga, convaincu que l’on est des vertus d’un regard étranger pour éclairer le débat national.

TABLE OF CONTENTS

Préface d’Élodie Lecuppre-Desjardin
Introduction. Le miroir de Huizinga 
Chapitre 1. Johan Huizinga: portrait d’un « exemple sans école »
Chapitre 2. « Homo academicus »: être historien aux Pays-Bas au temps de Huizinga
Chapitre 3. Le champion de la « querelle des Pays-Bas »: les engagements patriotiques de Johan Huizinga
Chapitre 4. Johan Huizinga et la France: rencontres, réception, traduction (1897-1945)  
Chapitre 5. Le miroir de la France (1): Huizinga et l’histoire de France
Chapitre 6. Le miroir de la France (2): Huizinga et les débats français sur la nation
Chapitre 7. Analyse d’un écrit patriotique: Nederland’s beschaving in de zeventiende eeuw (1941)
Chapitre 8. Huizinga et les fondateurs des Annales: essai d’épistémologie comparée
Chapitre 9. Un classique pour la post-modernité
Conclusion. Dix thèses sur L’automne du Moyen Âge
Bibliographie
Annexes
Index des noms de personne