Le langage des fêtes jésuites dans l’assistance de France (1588-1645)
Rosa De Marco
- Pages: approx. 220 p.
- Size:216 x 280 mm
- Illustrations:84 b/w, 1 col.
- Language(s):French
- Publication Year:2024
- € 125,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
- ISBN: 978-2-503-61012-2
- Paperback
- Forthcoming (Aug/24)
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Le langage des fêtes jésuites offers un account of the involvement of Jesuits in the renewal of the language of urban festival in France (between 16th -17th c), through the investigation of unpublished archives, festival books and iconographic documents.
Rosa De Marco has a PhD in Modern Art History. Among her articles on festive culture in the modern period and on Emblematics in its various aspects, she has co-edited Eliciting Wonder: The Emblem on the Stage (GES-Droz, 2021) and Books and Prints at the Heart of the Catholic Reformation in the Low Countries (16th – 17th centuries) (Brill, December 2022).
Fête et jésuites : s’agit-il d’une tautologie du Grand Siècle, d’un oxymore antijésuite ou, a contrario, de l’accordance de la mission de la Compagnie de Jésus avec un langage universel qui est celui du spectaculaire ?
Le livre met à jour le soubassement historique et culturel de l’image convenue des jésuites comme spécialistes de la fête à travers une enquête menée à partir d’archives inédites, relations imprimées et documents iconographiques.
L’auteur retrace l’implication des Jésuites dans le développement du langage festif en France, entre la fin du XVIe et la première moitié du XVIIe siècle en proposant une approche renouvelée de l’étude de la fête, attentive aux visées spectaculaires des dispositifs éphémères – les architectures, la décoration - et de ses composantes immatérielles – le son, la lumière, l’odeur - qui ont laissé une trace durable dans la culture visuelle de l’époque moderne.
Introduction
PARTIE I. La fête jésuite et ses visées pédagogiques, apostoliques et politiques
Les règles du jeu : la ratio studiorum et la fête jésuite
>Les affixiones en l’honneur d’Henri IV à Avignon (1605) et à Tournon (1609)
>La soutenance de thèses et le frontispice, catalyseur de la décoration éphémère
- Paris 1625. Les thèses des frères du roi au collège de Clermont
- La série des thèses du duc Nicolas-François de Vaudémont (1623-1627)
Portes ouvertes : le collège et ses publics
>Accueillir les hôtes illustres dans le collège
- Le cardinal Barberini chez les jésuites, de Rome à Paris (1625)
>Accueillir les âmes : la fête et les frontières religieuses
- Les Quarante-Heures à Limoges (1610)
- Fête et missions : le cas des célébrations pour la canonisation à Rennes
- Fête jésuite et fêtes cycliques : l’exemple de la Lunade à Tulle
Spécialistes de la fête, du collège vers la ville
>La Compagnie et ses bienfaiteurs
>Célébrer la famille royale : la naissance, la majorité et le mariage du roi
- Le mariage
- Les entrées solennelles et les triomphes
>La mort. Réjouissances lugubres, mausolées emblématiques et spectaculaires
- Hologramme symbolique du cœur du roi dans la langue des oiseaux
- Ludi funebres pour la mort de Louis XIII (1643)
>1609-1622. Premiers triomphes de la Compagnie
PARTIE II L’expérience de l’éphémère
La peinture spirituelle de la fête jésuite
>L’appel aux sens pour s’approcher de la nature des choses
Étendue visuelle et altération spatiale pour un point de vue unique
Le son : expérience physique et spirituelle
- La musique allégorique de la procession de Pont-à-Mousson (1623)
- Cosmos et correspondances harmoniques dans le cortège
Les feux d’artifice : vision, son, odeur et mémoire
>Le mélange des genres : vers la fête agencée
De la pensée à l’expression symbolique : emblématiquement jésuite
>De l’expression emblématique au jeu énigmatique
>Le domaine de la lettre dans la fête : pour s’approcher de la nature des mots
>Hypertrophie du thème dans la fête jésuite
Partout au centre du monde : la Compagnie dans la fête, entre terre et mer
Équilibres spatiaux : de la Compagnie, de la France
Le thème astrologique d’Agen
La renaissance des arts et des sciences : l’œuvre de la Compagnie de Jésus magnifiée dans la fête
Pérenniser l’éphémère : du merveilleux au mémorable
Du « Brief Recueil » à la « Lettre historique » : le corpus des relations françaises de canonisation (1622)
>Revivre la fête à travers le livre
Le public et la sphynge : interpréter la fête, interpréter dans la fête
>La fête en images
Transmigrations iconographiques : l’effigie des saints
Un rare souvenir de la fête : la gravure d’Antoine Jacquard pour un élève du collège de Poitiers
PARTIE III La fabrique de l’éphémère. Le triomphe à l’antique au service de la gloire moderne
Les dispositifs
>Arcs, portes, édifices et lieux antiques dans les fêtes modernes
>Metæ, pyramides, obélisques et colonnes
>Galeries, portiques, fontaines et autres architectures
>Églises éphémères
Richesse, savoirs et pratiques locales pour l’éclat de la fête jésuite
>Peintres d’occasion et grands artistes
Le langage du triomphe
>Le martyre
>Mises en scène hagiographiques
>Processions triomphales de la catholicité
Saints et rois, héros des temps modernes
Les vertus et les vices
>L’apothéose de saints et de rois dans les triomphes jésuites
Du deus ex machina au char volant
Le triomphe des saints jésuites de Claude Vignon (Paris, 1622)
>Les fables des jésuites : dieux et héros anciens dans l’épopée de la Compagnie
Ignace-Mercure
Mythes de fondation
Conclusions
Synthèse des fêtes jésuites mentionnées (1586-1643)
Index nominum
Index locorum