Vsus scribendi. Le projet littéraire de Symmaque dans les Lettres, les Discours et les Rapports

Symmaque est connu des historiens et des philologues de l’Antiquité tardive comme le témoin des dernières aspirations du paganisme, mais l’on méconnaît souvent son talent littéraire, alors qu’il fut loué même par ses ennemis politiques. Son œuvre, fort diverse, se compose des Lettres, dont les pièces sont de taille, d’ambition et de qualité variées, des Discours, en partie perdus, et de documents officiels, fruits de son exercice de la Préfecture de la Ville, les Rapports. Par-delà la disparité des trois corpus, cette étude cherche à établir ce qui fait la richesse et l’intérêt de cette œuvre, en mettant au jour les grands traits de l’écriture symmachéenne, qui plut tant aux Anciens. En outre, l’étude des rapports de Symmaque à son époque, du point de vue social, politique et culturel, enrichit notre regard sur cet auteur, trop souvent perçu comme un aristocrate à la pensée sévère et à l’écriture fastidieuse.

Introducion génerale

Première partie : Portrait de Symmaque

Introduction

Élitisme, religion et amitié : les composantes du « cercle de Symmaque »

Les visages de Symmaque

Deuxième partie :

L’écriture de la lettre : les mores epistulae

Leuitas et concinnatio : images, pratiques et remises en question de l’unité du genre épistolaire

Les traditions littéraires, une condition de possibilité de la création épistolaire

Organiser la matière littéraire : de l’épître à l’ouvrage

Troisième partie : Rhétorique et culture

Écrire sine ulla arte : la prose d’art dans les relationes

De la laus à la declamatio : art et traditions oratoires dans les Discours de Symmaque

Les procédés créateurs. La culture païenne au service d’une rhétorique du contraste

Conclusion génerale

Bibliographie

Index