Book Series Terrarum Orbis, vol. 11

Cartographie et représentations de l'Orient méditerranéen en Occident (du milieu du XIIIe à la fin du XVe siècle)

Emmanuelle Vagnon

  • Pages: 453 p.
  • Size:210 x 270 mm
  • Illustrations:2 b/w, 15 col.
  • Language(s):French
  • Publication Year:2013

  • € 120,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-54896-8
  • Hardback
  • Available


Review(s)

"La méthode est excellente: solidement étayé sur un vaste savoir, scandé par des introductions et des conclusions efficaces, le livre est lumineux." (Henri Bresc, dans: Bulletin critique des Annales islamologiques, 29, 2014, p. 148-149)

"Der gründlich gearbeitete, beeindruckende Band, der allerdings die reiche deutsche Literatur nur vereinzelt rezipiert und mit Abbildungen geizt, zeigt den tiefgreifenden Wandel  vom biblischen Kartieren zur humanistischen Geographie auf. Nützliche Anhänge runden die profunde Darstellung ab (...)." (I. Baumgärtner, in: Das Mittelalter 20, 2 (1915), p. 451-453)

"Tous ceux intéressés par le pèlerinage et la croisade à la fin du Moyen Âge en tireront profit." (Jacques Paviot, in: Francia-Recensio 2016/1 Mittelalter - Moyen Âge (500-1500), http://www.perspectivia.net/publikationen/francia/francia-recensio/2016-1/ma/vagnon_paviot)

Summary

À la fin du Moyen Âge, l’Orient méditerranéen fait l’objet de nombreuses descriptions et de représentations cartographiques en Occident : Orient sacré de la Bible et des Évangiles, Orient épique et féodal des Croisades et des États latins de Terre sainte, mais aussi Orient de la Grèce antique et de ses vestiges. À la fois lointaines et familières, les régions du Levant font partie de la mémoire géographique de l’Occident. Il s’agit d’un espace aux limites variables, centré sur la Terre sainte mais étendu selon les cas jusqu’à l’Europe orientale et les Balkans et jusqu’à l’Égypte, sans cesse redéfini en fonction des intérêts occidentaux manifestés à travers les cartes. Une période particulièrement féconde de cette production cartographique s’étend de la fin du XIIIe siècle, période de vains projets de reconquête des Lieux saints et d’une recrudescence des pèlerinages, jusqu’aux dernières décennies du XVe siècle, lorsque l’exploration des îles et des côtes africaines décentre progressivement l’attention des Occidentaux vers l’Atlantique.

Les cartes géographiques étudiées dans ce livre (mappemondes, croquis régionaux, cartes marines, mais aussi cartes et descriptions des îles), ne peuvent être comprises que dans leur rapport avec des textes dont elles proviennent et qui les accompagnent. Ce sont des outils intellectuels adaptés et modifiés en fonction des objectifs de leurs auteurs et de leurs destinataires. Elles illustrent la place toujours essentielle, à la fin du Moyen Âge, de la géographie sacrée et de préoccupations géopolitiques et stratégiques. Leur point commun n’est ni leur forme ni leur souci d’exactitude, mais le contexte dans lequel elles ont été construites : l’inquiétude de l’Occident face à l'expansion turque. Sans nier pour autant que le merveilleux et l’exotisme y soient parfois présents, cette étude tend à montrer que ces cartes médiévales avaient bien pour fonction de représenter un espace réel sur lequel il était possible d’agir.

Emmanuelle Vagnon, ancienne élève de l’École normale supérieure, docteur en histoire médiévale, est chargée de recherche au CNRS (Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris).