Book Series Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, Sciences Religieuses, vol. 132

Le diocèse de Senj-Modruš en Croatie habsbourgeoise, de la Contre-Réforme aux Lumières (1650-1770)

L. Oreškovic

  • Pages: 575 p.
  • Size:155 x 240 mm
  • Illustrations:6 b/w
  • Language(s):French
  • Publication Year:2008

  • € 30,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-52448-1
  • Paperback
  • Available
  • € 30,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-57067-9
  • E-book
  • Available


Review(s)

"Oreskovic’s study of the Diocese of Senj-Modrus is an extremely important work on the formation and consolidation of Tridentine Catholicism on the frontier zone and in many aspects it mirrors in a contrary way what happened with the end of the Bosnian Church and the emergence of a majority Muslim society under Ottoman rule in Bosnia." (A. O'Mahony, in: International Journal for the Study of the Christian Church, Vol. 9, No. 1, February 2009, p. 70-72)

"Der Autor hat sowohl archivalische Schriftstücke als auch ikonographisches Material benutzt. Seine topographische Darstellung sakraler Räumlichkeiten und die detaillierten Analysen religiöser Malereien in den Kirchen liefern suggestive Ergänzungen zu der Fülle präzise geschilderter Mikrophänomene. Die Nähe zu den Quellen ist der große  Vorzug dieser Studie, die auch für komparative Zwecke benutzt werden kann (...)" (Daniel Baric, in Südost-Forschungen 73, 2014, p. 575-577)

Summary

Situé en un point de rencontre entre l’Europe centrale et la mer Adriatique, recouvrant une partie septentrionale de la chaîne des Alpes Dinariques, le diocèse catholique de Senj-Modruš est, durant les xviie et xviiie siècles, aux avant-postes de l’antemurale christianitatis, face à l’islam. Les influences culturelles et religieuses se croisent ou se repoussent dans cette région de la Croatie habsbourgeoise, aux confins des possessions dalmates de la Sérénissime, et limitrophe de la Bosnie ottomane. La composition de la population connaît une mutation, notamment avec la colonisation des territoires reconquis sur les Turcs en 1689. Le rapport au protestantisme, à l’islam, puis à l’orthodoxie, confère à ce diocèse catholique la dimension d’une frontière intérieure. L’appartenance confessionnelle participe de la forte identité qui caractérise la population. Si les spécificités de la pratique religieuse croate, héritées de la période médiévale, perdurent dans de nombreuses paroisses, l’Église post-tridentine inspire un renouvellement certain. De plus, dans le contexte de l’Aufklärung, s’impose le centralisme des Habsbourg. La modernité voulue par la maison d’Autriche ne réduit cependant pas l’originalité de cette société des confins.
Cette étude intéressera évidemment les historiens de l’empire austro-hongrois ainsi que les spécialistes des relations interconfessionnelles (catholicisme/orthodoxie et chrétienté/islam). Les historiens de l’art baroque y trouveront également des matériaux concernant leur spécialité.

Docteur de l’École Pratique des Hautes Études, Section des sciences religieuses, Luc Oreškovic est membre de l’équipe de recherche sur la culture croate et les échanges intellectuels internationaux (Centre de recherche en littérature comparée) ainsi que du conseil scientifique auprès de la Société Ruder Boškovic (Paris IV Sorbonne). Il étudie les relations des Croates avec le reste de l’Europe moderne, notamment dans leurs aspects politiques et religieux.